Panthéon des sports canadiens Histoire et société canadienne : Sous l’angle du sport Musée virtuel du Canada (MVC)
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Rares sont ceux qui ont la discipline et l'application nécessaires pour exceller dans une carrière, et encore plus dans les deux, mais Benjamin Keeper était doté de ces deux qualités. D'origine autochtone, Ben Keeper a fait ses études dans une école méthodiste en raison de la forte influence des missionnaires dans sa région. Benjamin d'une famille de dix enfants, il est le seul à avoir fréquenté l'école et il n'a pas laissé cette chance lui filer entre les doigts.

À l'école, Keeper s'est fait connaître grâce à son talent sportif hors du commun. Il s'épanouissait dans les sports très exigeants grâce à sa discipline et à sa profonde concentration en dépit de la douleur. Keeper s'est vite passionné pour la course de fond et en 1911, il établissait le record canadien de la course de dix milles. L'année suivante il excellait de nouveau au cœur d'un duel inoubliable pour la médaille de bronze du 10 000 m des Jeux olympiques de 1912 à Stockholm. Le vainqueur loin devant, Keeper et deux autres coureurs se sont disputé âprement les deux médailles. L'épuisement ayant raison de lui, Keeper a raté le podium de peu et terminé au quatrième rang. Encore aujourd'hui, il s'agit du meilleur résultat canadien au 100 000 m aux Jeux olympiques.

Avec de telles prouesses sportives, il semblait naturel que Keeper excelle dans l'armée, mais les athlètes ne font pas toujours les meilleurs soldats en raison des aptitudes très précises qu'ils développent. Avec sa discipline, son application et sa distinction habituelle, Keeper a tout de même servi dans le 107th Pioneer Battalion. C'était le bataillon responsable de la construction des camps, des fortifications ainsi que des liens de communication. Keeper y était estafette, un rôle peu sûr et dangereux, mais essentiel. En 1917, l'excellence de son travail ainsi que sa bravoure ont été récompensés par la Médaille militaire. Il a même été récompensé pour la qualité exceptionnelle de son travail en 1917. Cette médaille a peut-être mis un baume sur l'autre médaille qui lui a glissé des mains cinq ans plus tôt aux Jeux olympiques.


Photographie de Joseph Benjamin Keeper vêtu d'un chandail orné d'une feuille d'érable
Joe Keeper était un athlète doté d'un talent et d'une application hors du commun. Il a terminé au quatrième rang des Jeux olympiques de 1912 dans une course relevée, un exploit qui témoigne de sa volonté et de sa discipline.
Collection: Panthéon des sports canadiens

Écusson de 1912 orné de la feuille d'érable rouge et du mot CANADA en blanc.
Le Canada a envoyé une petite délégation aux Jeux olympiques de 1912 qui avaient lieu à Stockholm. Joe Keeper en faisait partie. Il a porté son écusson avec la distinction et l'humilité caractéristiques de la personnalité de cet homme effacé. Joe Keeper a ensuite servi comme estafette pendant la Première Guerre mondiale.
Collection: Panthéon des sports canadiens

Écusson d'épaule militaire << CANADA >> en métal
Lors de la Première Guerre mondiale, la tenue de combat des soldats canadiens ressemblait à celle des Britanniques. C'est avec fierté qu'ils portaient alors l'écusson métallique « Canada » pour se distinguer.
Collection: Musée et des archives du régiment Princess Patricia's Canadian Light Infantry

Photographie de soldats dans une tranchée durant la Première Guerre mondiale
Lors de la Première Guerre mondiale, les soldats combattaient et vivaient dans les tranchées. Les fonctions d'estafette de Joe Keeper exigeaient qu'il coure d'un secteur à l'autre pour transmettre les messages.
Collection: Bibliothèque et Archives Canada



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