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Femmes d'influence en sport canadien : Chantal Petitclerc

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Paralysée à partir de la taille à la suite d'un accident à l'âge de 13 ans, Chantal Petitclerc n'a pas voulu que cette nouvelle direction prise par sa vie limite ses rêves sportifs. S'initiant à la course en fauteuil roulant, elle a constamment fait reculer les limites de ses capacités, se fixant des objectifs ambitieux afin de parfaire sa technique et augmenter sa vitesse. Entre 1992 et 2008, Chantal Petitclerc a connu des succès sans précédent en tant que Paralympienne, amassant 21 médailles, dont 14 d'or, et fracassant de nombreux records du monde dans son sport. Dans un véritable tour de force compétitif, elle a gagné toutes les courses auxquelles elle s'était inscrite aux Jeux paralympiques de 2004, établissant un nouveau record en mettant la main sur cinq médailles d'or. Elle a incroyablement répété cet exploit aux Jeux paralympiques de 2008 et est devenue la première Canadienne handicapée à se voir décerner le Trophée Lou Marsh, remis à la meilleure athlète de l'année au Canada.
N'invoquant aucune excuse et cherchant constamment à s'améliorer, Chantal Petitclerc a atteint l'excellence en tant qu'athlète de haut niveau. Cependant, malgré ses victoires inspirantes aux Jeux paralympiques, Athlétisme Canada lui a demandé, en 2004, de partager le prix annuel remis à la meilleure athlète féminine en athlétisme avec coureuse de haies, Perdita Félicien. Bien que Chantal Petitclerc admirait Felicien, elle a refusé ce prix partagé, estimant que ses réalisations étaient suffisantes pour justifier l'obtention de ce prix de plein droit
Le niveau élevé de responsabilité personnelle qui avait mené Chantal Petitclerc à exiger le meilleur d'elle-même sur la piste l'a aussi poussée à insister pour qu'elle soit tout autant reconnue à l'extérieur de la piste. Elle a reçu un large soutien de la part du public pour sa prise de position envers Athlétisme Canada en 2004 et elle a été invitée par cet organisme afin de discuter de la façon dont les résultats olympiques et paralympiques étaient comparés pour l'attribution de prix sportifs. Depuis sa retraite de la compétition en 2008, Chantal Petitclerc agit comme conférencière et personnalité des médias. Ses réalisations comme athlète et comme activiste continuent d'inciter les Canadiens à reconnaître les athlètes de haut niveau de manière égale, « qu'ils soient assis dans un fauteuil roulant ou chaussés d'espadrilles. »


photo de Chantal Petitclerc tenant cinq médailles d'or
Chantal Petitclerc a fait de la compétition en fauteuil roulant pour elle-même, pour chercher à se dépasser et pour inspirer les autres à compétitionner et faire du mieux possible. « Il n'y a pas de rêve trop petit ou trop grand. Et avoir ces grands rêves, de tout faire pour qu'ils se concrétisent et lorsque cela se produit, cela donne un grand sentiment de réussite, pour toi-même, pour tous ceux qui travaillent avec toi et pour ton pays. Il est possible de faire en sorte que ces rêves se réalisent et de croire que tu as tout ce qu'il faut pour réaliser tout ce que tu veux accomplir dans la vie. » (Chantal Petitclerc, dans une entrevue avec le Panthéon des sports canadiens en 2013)
Collection: Comité paralympique canadien/Jean-Baptiste Benavent

photo de Chantal Petitclerc dans une course en fauteuil roulant
Chantal Petitclerc a gagné cinq médailles d'or aux Jeux paralympiques de 2004 à Athènes. Quatre années plus tard, aux Jeux paralympiques de Beijing, elle et son entraîneur ont décidé de tenter de répéter cet exploit. Elle savait qu'elle devait se concentrer sur chacune des choses qui devaient être faites, que chaque médaille serait l'aboutissement de ses rêves. Le souvenir le plus marquant qu'elle conserve de Beijing est d'être assise dans un stade vide après la dernière course et de se dire « Je l'ai fait. »
Collection: Comité paralympique canadien /Mike Ridewood

photo de Chantal Petitclerc tenant une médaille d'or de Beijing
Chantal Petitclerc considère que le 100 m à Beijing a été l'épreuve qui posait le plus de défis. C'était la première épreuve sur la piste et il était important de débuter avec force avec une première médaille d'or. « Cela devient une course contre toi-même, une course où la vitesse ne suffit pas, où il faut y aller avec sa tête, son cœur et son âme et tout donner. C'est la raison pour laquelle c'est la médaille dont je suis la plus frère. » (Chantal Petitclerc, dans une entrevue avec le Panthéon des sports canadiens en 2013)
Collection: Comité paralympique canadien /Benoit Pelosse

photo de Chantal Petitclerc dans son fauteuil de course
Lorsque Chantal Petitclerc s'est blessée à l'âge de 13 ans, elle a dû réajuster sa vie, s'engager dans une nouvelle direction et construire une nouvelle vie. Elle est tombée en amour avec la course en fauteuil roulant, sa vitesse et l'aspect compétitif de ce sport. Même si elle a terminé au dernier rang lors de sa première course : « J'adorais ce sport et j'avais la passion d'aller vite et je savais que ça pouvait arriver et qu'à compter de cette course, je ne pouvais faire autrement que m'améliorer. » (Chantal Petitclerc, dans une entrevue avec le Panthéon des sports canadiens en 2013)
Collection: Comité paralympique canadien/Benoit Pelosse



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