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Jeux paralympiques : Mini-documentaire sur les Jeux paralympiques

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Transcription vidéo


[Images d'athlètes paralympiques en train de participer à une compétition et séquences d'épreuves paralympiques. Narrateur : Michael Edgson, images d'athlètes en train d'entrer dans un stade et Rick Hansen au départ d'une course en fauteuil roulant.]

Le Canada a tout d'abord participé au Mouvement paralympique grâce aux efforts ardents du Dr Robert Jackson. Offrant son soutien médical bénévolement aux Jeux olympiques de 1964 à Tokyo, le Dr Jackson a été consterné de constater que le Canada n'était pas du tout représenté aux Jeux paralympiques cette année-là. En 1967, il fondait l'Association des sports en fauteuil roulant du Canada et, en 1968, il participait à la coordination de la toute première équipe paralympique du Canada. La vive promotion du sport pour les personnes ayant un handicap au Canada, par le Dr Jackson, s'est concrétisée avec l'organisation des cinquièmes Jeux paralympiques à Toronto qui ont immédiatement suivi les Jeux olympiques de 1976 à Montréal. À ce moment-là, 1 600 athlètes provenant de 42 pays ont participé à l'événement, qui a dépassé toutes les attentes en matière de participation.

[Image d'athlètes paralympiques en compétition, aux blocs de départ d'une course, en train de courir sur une piste, de jouer au volleyball, de faire une course en fauteuil roulant, de tirer, de jouer au goalball, de nager et de faire de l'escrime.]

Les Jeux paralympiques de 1976 ont permis aux athlètes ayant des déficiences visuelles et ayant subi des amputations de participer à des épreuves menant à l'obtention de médailles pour la toute première fois. Les compétitions ont également été élargies pour inclure de nouvelles épreuves emballantes comme la course en fauteuil roulant, le tir et le goalball, un sport d'équipe qui se joue à l'aide d'une balle munie de cloches et qui est destiné aux athlètes ayant une déficience visuelle. C'est donc à l'occasion des Jeux paralympiques de 1976 que de nombreux Canadiens ont été exposés pour la première fois aux formidables récits et réalisations des athlètes ayant un handicap et, surtout, émerveillés par la grande qualité des compétitions.

[Images de para-athlètes en train de faire du vélo, de jouer au soccer, de faire une course en fauteuil roulant; images du Dr Steadward en compagnie d'Adrienne Clarkson, parlant sur le podium, avec des athlètes, aux Jeux paralympiques et en train de prendre une photo avec des membres de l'équipe canadienne; athlètes jouant au volleyball en fauteuil roulant, le Dr Steadward devant des casiers, participant à une cérémonie culturelle, présentant une couronne de laurier à un athlète, tenant l'un des trois flambeaux paralympiques des Jeux paralympiques de 1998; séquences du Dr Steadward en train de s'adresser aux athlètes pendant qu'ils s'entraînent dans une salle de gym.]

Après la tenue de la compétition paralympique pour la première fois au Canada en 1976, un autre Canadien a audacieusement été à l'avant-garde des efforts pour renforcer le Mouvement paralympique à l'échelle internationale. La passion du Dr Robert Steadward envers le sport pour personnes ayant un handicap a commencé lorsqu'il étudiait l'éducation physique à l'Université de l'Alberta. Après avoir mis en place une équipe de basketball en fauteuil roulant, il a commencé à travailler régulièrement avec des athlètes ayant un handicap et s'est souvent impliqué bénévolement comme entraîneur et administrateur. Le Dr Steadward a défendu pendant toute sa vie et de façon légendaire la cause du sport pour les personnes ayant un handicap. En 1989, il a contribué à l'établissement du Comité international paralympique. À titre de président fondateur, il a travaillé sans relâche à l'amélioration du financement, de la visibilité et du respect des Jeux paralympiques à titre de compétition multisport de haut niveau. Cependant, son principal succès a été la signature d'une entente avec le Comité international olympique en 2001. En vertu de cette entente, les Jeux paralympiques se dérouleraient de la même façon que les Jeux olympiques à titre d'événement véritablement parallèle.
Les Jeux paralympiques d'hiver de 2010, qui ont eu lieu immédiatement après les Jeux olympiques d'hiver à Vancouver, ont démontré de façon marquée l'influence transformationnelle du Dr Steadward. Le Canada n'avait pas accueilli de compétition paralympique depuis 1976, et les perceptions populaires de l'événement ont considérablement changé.

[Images de Lauren Woolstencroft en train de skier, tenant une médaille, portant le drapeau canadien, tenant des skis; images de la cérémonie d'allumage de la vasque des Jeux paralympiques de 2010, images d'admirateurs chacun tenant une lettre du nom de Lauren, images de Lauren en train de skier]

Les extraordinaires réalisations des athlètes paralympiques, comme Lauren Woolstencroft, ont emballé les Canadiens comme jamais auparavant. Devenue membre de l'équipe canadienne de ski para-alpin en 1998, Lauren Woolstencroft a concouru pour la première fois à des Jeux paralympiques d'hiver en 2002 à Salt Lake City où elle a remporté deux médailles d'or et une de bronze. Après cette formidable performance, elle a remporté une médaille d'or et une autre d'argent aux Jeux paralympiques d'hiver de 2006 à Turin. Enfin, à domicile, Lauren a récolté cinq médailles d'or en six jours aux Jeux paralympiques d'hiver de 2010, obtenant les plus grands honneurs dans la catégorie debout aux épreuves de ski para-alpin : le super-G, le slalom, le slalom géant et le super combiné. Dominant le podium à la compétition de ski para-alpin, elle a établi un nouveau record pour le plus grand nombre de médailles d'or remportées par une femme au cours de la même édition des Jeux paralympiques d'hiver.

[Séquences de hockey sur luge aux Jeux paralympiques d'hiver de Turin, présentation d'une médaille aux Jeux de Turin, Michael Edgson - images derrière lui d'un athlète de biathlon en train de tirer, d'un athlète en train de lancer un disque et séquence d'une course en fauteuil roulant.]

Pour faire perdurer la vision avant-gardiste des bâtisseurs et des athlètes canadiens, les Jeux paralympiques sont devenus bien plus qu'un événement inclusif visant à rendre autonomes les personnes ayant un handicap par le sport. Jetant ainsi les bases d'un dénominateur commun qui promeut la sensibilisation aux handicaps et la compréhension de ces derniers, les concurrents paralympiques ne se définissent plus par leurs limites.

C'est en éliminant les obstacles et en redéfinissant l'excellence que les athlètes paralympiques canadiens sont de plus en plus considérés comme des athlètes d'élite dont le cheminement pour réaliser leur potentiel et atteindre l'excellence trouve un écho dans les espoirs et les aspirations d'une nation entière.



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