Panthéon des sports canadiens Histoire et société canadienne : Sous l’angle du sport Musée virtuel du Canada (MVC)
English

PrécédentSuivant



Transcription vidéo


[Narratrice, Adjudante Jody Marchuk en uniforme]

Le sport et l'armée vont de pair depuis toujours, et ce lien est à l'origine d'histoires riches et fascinantes mettant en vedette des militaires parmi les plus braves et inspirants du Canada.
Percival Molson est l'un des premiers militaires reconnus pour sa contribution au Canada.

[Images de Percival Molson et d'un uniforme, d'un pistolet et d'une barrette de la Première Guerre mondiale].

Athète complet par excellence, il a gagné la Coupe Stanley en 1897 avant de participer à l'épreuve du 440 verges des Jeux olympiques de St-Louis en 1904. Molson a perdu la vie lors de la Première Guerre mondiale dans des circonstances tragiques, peu de temps après avoir combattu à l'une des grandes batailles de l'histoire militaire canadienne, la bataille de la crête de Vimy.

[Image de crête de Vimy pendant la Première Guerre mondiale]

La bataille de Vimy est un moment symbolique pour le Canada parce que pour la première fois, les unités canadiennes combattaient ensemble comme une seule force. En reconnaissant de la contribution héroïque de Percival Molson au sport et à l'armée canadienne, l'Université McGill a donné le nom de Stade Mémorial Percival-Molson à son stade de football.
La bataille de Passchendaele est un autre fait saillant de la Première Guerre mondiale, mais on se souvient surtout des conditions épouvantables qui y régnaient et du nombre insensé de vies perdues.

[Carte de tirs de barrage de 1917 recouverte d'images des champs de bataille boueux et des tranchées de la Première Guerre mondiale]

À l'automne 1917, après avoir fait la démonstration de sa valeur à Vimy, le Corps expéditionnaire canadien a été envoyé à Ypres en Belgique pour venir en aide à l'ANZAC et aux Alliés, alors en difficulté, et capturer le village déterminant de Passchendaele. Les conditions étaient exécrables et les communications entre les pelotons, ardues. On obligea des soldats sportifs à quitter le couvert et la sécurité des tranchées pour aller porter en courant des messages vitaux aux autres tranchées. Une fois le message passé, ils revenaient à leur position.

[Images d'Alex Decoteau et de ses médailles]

Coureur de fond Cri exceptionnellement talentueux, Alex Decoteau, était l'un de ces coureurs. Il a malheureusement péri sous les balles d'un tireur embusqué le 30 octobre, après quatre jours de campagne. Il est l'un des 4000 soldats canadiens tombés pendant les deux semaines de combat.

[Alex Decoteau - Naissance : 19 novembre 1887, Décès : 30 octobre 1917].

Quand la Seconde Guerre mondiale éclata vingt ans plus tard, les méthodes de guerre avaient changé du tout au tout, mais pas sa violence qui était demeurée la même.

[Images du match du Tea Bowl de 1944]

Pour remonter le moral des troupes, le commandement militaire encourageait fortement ses soldats à s'entraîner et à faire du sport aussi souvent que possible. Les soldats stationnés dans les bases anglaises aimaient particulièrement le football et avaient même formé des équipes. On a eu l'idée d'organiser deux matchs contre les soldats américains baptisés le Tea Bowl (bol à thé) et le Coffee Bowl (bol à café). Ils ont été présentés devant une foule de spectateurs anglais au début du printemps 1944.

[Tea Bowl 14 février 1944 Pointage final Canada : 16, États-Unis : 6]

Une des nouveautés de la Seconde Guerre mondiale est l'inclusion des femmes. L'engagement et l'organisation militaire avaient pris une telle ampleur qu'on a fait appel aux femmes pour reprendre les rôles traditionnellement réservés aux hommes.

[Images de l'uniforme du Service féminin de l'Armée canadienne et logo Service féminin de l'Armée canadienne]

Les militaires du Service féminin de l'Armée canadienne sont les premières femmes autres que les infirmières à contribuer à l'effort de guerre aux côtés des militaires masculins.

[Images de Winnie Roach-Leuszler au sortir de l'eau]

Une de ces femmes est la nageuse de fond Winnie Roach-Leuszler. Elle s'est enrôlée dans le Service féminin de l'Armée canadienne en 1944.

[Images de Conn Smythe en uniforme de la Première Guerre mondiale et Conn Smythe vêtu d'un chandail des Maple Leafs de Toronto]

Conn Smythe est un autre ancien combattant canadien. Lors de la Première Guerre mondiale, Smythe a été emprisonné dans un camp pendant quatorze mois par les Allemands, mais dès 1939, il est devenu l'un des plus grands leaders sportifs du Canada lorsqu'il a fondé l'équipe de hockey des Maple Leafs de Toronto.

[Image de Conn Smythe en uniforme de la Seconde Guerre mondiale et images d'obus antiaérien]

Son dévouement envers l'effort de guerre était si grand qu'il s'est enrôlé de nouveau, mais cette fois à titre de major avec une unité sous ses ordres. Il a aussi formé sa propre unité antiaérienne composée spécifiquement de sportifs de Toronto, la Sportsmen's Battery de la 30e batterie du Régiment royal de l'Artillerie canadienne.
Un autre athlète qui a choisi de mettre sa carrière sportive en veilleuse pour le service, dans la Marine cette fois, est John Loaring.

[Image de John Loaring en uniforme de la Marine]
[Images d'Hitler et de la compétition des Jeux olympiques de 1936]

En 1936, Hitler avait organisé des Jeux olympiques à Berlin pour que le monde entier soit témoin de la toute-puissance du régime nazi. Loaring était alors un jeune homme coureur de 400 m haies innocent et inexpérimenté. Habitué de surmonter l'adversité, il a remporté la médaille d'argent de l'épreuve avant d'être élu compétiteur le plus dur des Jeux par les médias du régime.

[Images de : John Loaring en tenue sportive; John Loaring et deux coéquipiers canadiens lors des Jeux olympiques de 1936; médaille de participation 1936 des Jeux olympiques de Berlin]

Il était destiné à être la prochaine grande vedette sportive, mais en 1939, la guerre éclatait. Sans hésiter, Loaring s'est enrôlé dans la Marine où il a servi avec grand mérite.
L'Armée de terre et la Marine ne sont pas les seules à avoir produit des sports émérites, l'Armée de l'air en compte aussi plusieurs dans ses rangs.

[Images de Daryl - « Doc » - Seaman dans un avion pendant la Seconde Guerre mondiale et images de ses quatre médailles de guerre]

Daryl Seaman, responsable de l'avènement du hockey sur glace professionnel à Calgary grâce au déménagement des Flames d'Atlanta, est un pilote héroïque de la Seconde Guerre mondiale.

[Image de Daryl Seaman et de deux collègues debout devant un avion.]

Pendant la guerre, Seaman a continuellement démontré les grandes qualités de leader qui allaient guider le reste de sa carrière.
Il ne faut pas oublier qu'à travers la brutalité, les horreurs et l'adversité de ces guerres, des progrès ont été accomplis. Au fur et à mesure que la guerre avançait, le gouvernement britannique a anticipé le besoin d'une unité spéciale dédiée aux soldats atteints de blessures à la moelle épinière.

[Images du docteur Ludwig Guttmann],

À partir de 1944, le docteur Ludwig Guttmann a pris la direction de l'unité à l'hôpital de Stoke Mandeville, qui deviendra plus tard le National Spinal Injury Centre, ou NSIC. Il a découvert que le sport pouvait aider les soldats blessés dans leur réadaptation.
La première compétition entre athlètes avec un handicap a eu lieu le 28 juillet 1948 et douze ans plus tard, en 1960, les premiers Jeux paralympiques avaient lieu.

[Images de Mark Fuchko avec le flambeau paralympique, avec son père, en kayak, à cheval, jouant au hockey sur luge et au sommet du Kilimandjaro]

Le programme Sans limites a vu le jour en 2007. L'initiative conjointe du Comité paralympique canadien et du ministère de la Défense nationale a pour but d'améliorer la qualité de vie des membres du personnel actif et à la retraite des Forces armées canadiennes qui ont subi des blessures graves et vécu des traumatismes. Blessé en 2008 en Afghanistan, Mark Fuchko a été amputé des deux jambes. Il remercie le programme Sans limites de l'avoir aidé dans sa convalescence en lui faisant découvrir les sports adaptés comme le hockey sur luge. Le programme lui a aussi fait découvrir un réseau de soutien pour lui, mais aussi pour sa famille.



PrécédentSuivant