Panthéon des sports canadiens Histoire et société canadienne : Sous l’angle du sport Musée virtuel du Canada (MVC)
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James Naismith était un homme remarquable. Sportif accompli, il a grandi en Ontario à la fin du dix-neuvième siècle. Après ses études en éducation physique à l'Université McGill, il est devenu le premier directeur athlétique de l'établissement tout en poursuivant des études théologiques dans un séminaire presbytérien de Montréal.

À l'époque, on commençait à reconnaître que le sport pouvait aider les jeunes hommes à garder la forme et la santé tout en apprenant de bonnes valeurs. Professeur d'éducation physique et aumônier, James Naismith était bien placé pour le savoir et en 1890, il a quitté l'Université McGill pour l'école de formation du Y.M.C.A. (Young Men's Christian Association) de Springfield au Massachusetts.

Le Y.M.C.A. était un organisme chrétien fondé dans les années 1850 dans le but d'aider les jeunes en leur inculquant des valeurs comme la modestie et le travail pour ne pas succomber aux dangers moraux et aux difficultés des grandes villes qui poussaient alors. Au Y.M.C.A., on constatait que la compétition sportive motivait les jeunes hommes davantage que la gymnastique et les programmes d'exercices parfois monotones même s'ils étaient bénéfiques.

L'hiver posait problème parce que la saison de football était terminée. Il fallait trouver un moyen pour que les jeunes hommes continuent à faire de la compétition et restent motivés pendant les longs mois à l'intérieur. Naismith a reçu la mission de créer un nouveau sport compétitif en salle qui pourrait occuper ses élèves tout en respectant les valeurs morales.

Guidé par ses principes moraux, Naismith a combiné la compétition et la compassion, le courage et la collaboration et la passion et l'excellence. Il ne voulait pas de l'agressivité et de la violence inhérentes au football dans son nouveau sport. Il a donc obligé les joueurs à passer le ballon souvent et les buts ont été placés au-dessus de leur tête pour être difficiles à garder.

Un après-midi du mois de décembre, Naismith a fixé deux paniers à pêches sur les rampes du gymnase, à 3,05 mètres du sol, affiché les « treize règles » du jeu au tableau, placé un ballon de soccer sur le sol et attendu l'arrivée de ses élèves. Il n'aurait jamais pu s'imaginer que son invention deviendrait un phénomène international, que les enfants y joueraient dans la rue et que des joueurs empochant des dizaines de millions de dollars par année riveraient des spectateurs à leur télévision!


photographie du docteur James Naismith
Le docteur James Naismith, professeur et médecin, a inventé le basketball en 1891 alors qu'il enseignait au YMCA de Springfield au Massachusetts. Armé d'un ballon de soccer, de deux paniers à pêches, d'une échelle et de 13 règlements, il a créé le sport en moins de deux semaines. Le basketball a connu une croissance fulgurante et dès 1900, des universités de partout aux États-Unis avaient leur équipe. De son vivant, le docteur Naismith a vu son sport s'étendre à toute l'Amérique du Nord et faire ses débuts officiels aux Jeux olympiques en 1936.
Collection: Panthéon des sports canadiens

sifflet à roulette brun
Le premier match a démarré un peu brutalement, mais le Dr Naismith a tôt fait d'adapter les règlements pour interdire les contacts. Il n'a pris part qu'à deux matchs officiels et il agissait surtout comme entraîneur et officiel à l'aide de ce sifflet. Débrouillard, créatif et modeste, il a toujours refusé que le sport soit nommé en son honneur.
Collection: Collection privée de Maple Leaf Sports and Entertainment

diagramme dessiné à la main et notes tapées
Le Dr Naismith a lui-même rédigé le règlement original du basketball. Sur cette page du livre Plays from the Centre, on voit ses propres notes et des diagrammes dessinés à la main. Quatre règlements se sont imposés dès le début : l'interdiction de courir avec le ballon dans les mains qui a donné naissance au drible, l'interdiction de contacts physiques violents, les buts à l'horizontale situés au-dessus de la tête des joueurs et la possibilité pour les joueurs de s'emparer du ballon et de marquer en tout temps.
Collection: Collection privée de Maple Leaf Sports and Entertainment

photographie de trois enfants jouant au basketball
Après le premier match, le basketball a vite gagné en popularité. Les élèves internationaux du YMCA de Springfield l'ont rapporté dans leur pays et deux ans plus tard, une dizaine de pays, dont le Canada, se mettait au basketball. Comme en témoigne cette photo de 1951, le basketball se pratique partout, dès que deux joueurs se rassemblent.
Collection: Bibliothèque et Archives Canada

photographie de Steve Nash jouant au basketball dans la NBA
Le basketball est présenté aux Jeux olympiques depuis ceux de 1936 à Berlin où le Canada a mis la main sur la médaille d'argent. Steve Nash a joué chez les professionnels dans la NBA et pour l'équipe canadienne lors des Jeux olympiques de 2000 à Sydney. Son leadership et sa passion pour le basketball ne l'ont jamais abandonné et il est maintenant mentor des joueurs de basketball canadiens.
Collection: PHOTO PC/Kevin Frayer

photographie de David Eng jouant au basketball en fauteuil roulant
Les règlements du basketball en fauteuil roulant, qui se pratique sur un terrain aux dimensions normales, sont les mêmes. Les paniers sont accrochés à dix mètres du sol. Les règlements sur les déplacements ont toutefois été modifiés pour tenir compte des fauteuils roulants. Conçu à l'origine pour inciter les personnes avec un handicap à faire du sport, le basketball en fauteuil roulant attire même les personnes sans handicap. Des hommes et des femmes de tout âge y jouent partout dans le monde.
Collection: Comité paralympique canadien/Basketball en fauteuil roulant Canada



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