Panthéon des sports canadiens Histoire et société canadienne : Sous l’angle du sport Musée virtuel du Canada (MVC)
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[Images des Jeux de 1930, de 1978 et de 1994]

L’histoire de la participation du Canada aux Jeux du Commonwealth reflète la force des valeurs communes qui unissent la communauté dynamique et en perpétuelle évolution formée des anciennes colonies britanniques.

[Narrateur – KYLE SHEWFELT]

On peut retracer les origines de cet événement multisport de classe mondiale, souvent désigné sous le nom de « Jeux de l’amitié », jusqu’en 1891, lorsqu’un impérialiste nommé John Astley Cooper a proposé pour la première fois la tenue d’un « concours panbritannique » pour célébrer l’unité de l’Empire britannique à travers les réalisations sportives.

[Images du défilé des athlètes aux Jeux olympiques de 1928]

[Images de Melville Robinson et du trophée des Jeux de l’Empire Britannique]

La grande idée de Cooper n’a pris forme qu’après les Jeux olympiques de 1928 à Amsterdam, lorsque Melville Marks « Bobby » Robinson, un reporteur sportif originaire d’Hamilton, qui était également gestionnaire de l’équipe olympique canadienne d’athlétisme, a commencé à se sentir préoccupé en voyant que le prestige de la victoire éclipsait l’appréciation sincère de l’esprit sportif dans les compétitions internationales.

[Images historiques de la Première Guerre mondiale]

Vétéran ayant expérimenté la sauvagerie de la Première Guerre mondiale, Robinson souhaite promouvoir la paix, la camaraderie et la compréhension par une compétition amicale.

[Images des Jeux de l’Empire Britannique de 1930 – Les Canadiens à la cérémonie d’ouverture, épreuves d’athlétisme]

Il a rallié les organisateurs internationaux hésitants grâce à sa détermination et organisé les premiers Jeux de l’Empire britannique à Hamilton, Ontario, en 1930. Malgré les difficultés causées par la météo, qui a alterné entre chaleur excessive et pluie battante, le public est demeuré nombreux et enthousiaste à Hamilton. Son soutien à l’édition inaugurale des Jeux de l’Empire Britannique a été décrit comme « une expression de la croyance en un mode de vie et des comportements » célébrant l’harmonie par l’esprit sportif et le franc-jeu.

[Images des Jeux de l’Empire Britannique et du Commonwealth de 1954 — cérémonie d’ouverture, le prince Philip serre la main des dignitaires et marche en compagnie de membres du personnel militaire.]

Depuis 1930, les Jeux de l’Empire britannique se tiennent tous les quatre ans dans différents pays du Commonwealth, sauf lors de la Deuxième Guerre mondiale. C’est en 1954 que le Canada a eu l’occasion d’organiser pour la deuxième fois cet événement, rebaptisé Jeux de l’Empire Britannique et du Commonwealth. Alors que la guerre froide forgeait des rivalités idéologiques intenses et amplifiait les tensions dans le sport international, les Jeux de l’Empire britannique et Jeux du Commonwealth de 1954 ont offert une vision alternative, une vision favorisant la paix, la diplomatie et la communauté par la compétition sportive.

[Images d’une médaille des Jeux de 1954 – avant et arrière]

Les médailles de la victoire des Jeux de Vancouver comprenaient une couronne royale entourée des maillons d’une chaîne symbolisant l’unité, la force et les liens d’amitié unissant les nations du Commonwealth.

Le fait le plus inspirant de la participation canadienne a peut-être été la défaite subie par les grands favoris de la compétition d’aviron, les représentants de la Grande-Bretagne, aux mains d’un équipage étonnant de l’Université de la Colombie-Britannique surnommée The Canadian Eight.

[Images de l’équipe d’aviron de 1954 en pleine course]

Les rameurs canadiens, relativement inexpérimentés, ont bénéficié du mentorat de Frank Read, un entraîneur incroyablement exigeant qui croyait autant au renforcement du caractère qu’au développement des habiletés. S’efforçant de réaliser sa meilleure performance, l’équipe de Read a décroché la première médaille d’or du Canada en aviron à une compétition du Commonwealth.

[Image des Jeux du Commonwealth de 1978 – vue à vol d’oiseau de la cérémonie d’ouverture]

En 1978, les onzièmes Jeux du Commonwealth ont eu lieu à Edmonton, en Alberta. Pour la première fois, l’événement se déroulait sous le nom de Jeux du Commonwealth, mettant davantage l’accent sur l’indépendance et la diversité culturelle des nations modernes membres. Dans la foulée des célébrations du centenaire en 1967, le Canada était devenu une nation plus confiante, qui célébrait sa société multiculturelle unique.  

[Images de l’uniforme et de la mascotte des Jeux du Commonwealth de 1978, du Queen’s baton et de Diane Jones Konihowski en compétition]

Mettant l’accent sur la diversité, les organisateurs des Jeux du Commonwealth à Edmonton ont également encouragé les contributions internationales à la composante culturelle de l’événement qui a été baptisé Festival 78. Alors que le Canada a dominé le tableau des médailles en 1978, les athlètes les plus célébrés ont également été une source d’inspiration par leur intégrité.

[Images de Graham et de Sawchuck avec l’annonceur dérivant — Graham est en bonne forme tandis que Sawchuk finira le 100 m libre.]

Même si le nageur natif d’Edmonton Graham Smith a récolté un nombre record de six médailles d’or, il n’était pas uniquement motivé par le désir de gagner. Les victoires de Smith étaient « serrées… durement gagnées » et alimentées par la détermination d’exceller devant une foule partisane.

[Images de Graham et de Sawchuck avec l’annonceur en train de décrire la course — Graham Smith 4:27 point 34.]

[Images de Graham Smith sur le podium, tenant un chapeau de cow-boy et une peluche et chantant l’hymne national du Canada sous les acclamations de la foule.]

En concourant à Edmonton, dans la piscine nommée en l’honneur de son père, un entraîneur vénéré décédé peu avant les Jeux, Smith s’est laissé emporter des émotions intenses.

[Images des Jeux du Commonwealth de 1994 – la cérémonie d’ouverture, la mascotte des Jeux de 1994, l’épaulard, dans un hélicoptère de sauvetage avec le pilote, des jeunes vêtus de costumes autochtones traditionnels]

Plus de 2500 athlètes représentant 63 nations ont participé à la quinzième édition des Jeux du Commonwealth organisés à Victoria, en Colombie-Britannique en 1994. Avec comme devise « Saisir l’esprit des Jeux », les organisateurs aspiraient à organiser un événement plus inclusif qui offrirait davantage d’occasions de compétitions aux athlètes ayant un handicap.

[Image de Michael Edgson]

Michael Edgson, le para-athlète le plus décoré du Canada, était chargé de l’organisation des épreuves de natation à Victoria.

[Images de para-athlètes – natation, course en fauteuil roulant, nage sur le dos, athlétisme, boulingrin, basketball en fauteuil roulant, épreuve double en tennis de table, cyclisme, plongeon, gymnastique, tir, nage synchronisée et haltérophilie]

Ses contributions ont ouvert la voie à une nouvelle façon d’apprécier la contribution des athlètes handicapés aux Jeux du Commonwealth, notamment par l’accent placé sur l’esprit sportif et l’accomplissement personnel. En 1994, les athlètes ayant un handicap ont également concouru à six épreuves en démonstration en natation, en athlétisme et en boulingrin. Même si leurs résultats n’ont pas été pris en compte dans le calcul de médailles, leurs réalisations ont pavé la voie à l’intégration complète du parasport dans le programme de l’édition suivante des Jeux du Commonwealth, qui s’est déroulée en 2002 à Manchester.

S’appuyant sur la vision novatrice de M.M. Robinson, les Jeux du Commonwealth organisés par les Canadiens ont inspiré des performances sportives extraordinaires dans une ambiance conviviale qui a été décrite comme une réunion de famille. Le plus important, c’est que l’enthousiasme international suscité par les « Jeux de l’amitié » a également reflété et favorisé des changements au Canada, poussant les organisateurs, les athlètes et les spectateurs à réinventer le rôle du sport dans l’amélioration de la communauté et la réalisation du potentiel humain.

[Image de Kyle Shewfelt en train de concourir en gymnastique]



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