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Bâton recourbé. L'innovation est au cœur du succès, mais parfois, ce sont des accidents saugrenus du destin qui font avancer le sport. C'est le cas du bâton de hockey recourbé.

Même si le bâton de hockey recourbé est largement attribué à Bobby Hull, c'est à Stan Mikita qu'on doit cette invention qui a révolutionné le hockey.

Mikita avait un caractère bouillant. Son mépris des bâtons de hockey traditionnels n'était pas un secret et il en a brisé plus d'un. Lors d'un entraînement où son jeu l'avait mis en colère, il a essayé de casser son bâton, mais celui-ci a résisté. Il l'a donc coincé entre une porte et le cadre de porte.

Au lieu de casser, la lame a simplement plié. Mikita s'est vite aperçu que ses tirs avec son bâton à la lame recourbé avaient une trajectoire imprévisible, ce qui lui donnait un avantage considérable sur le gardien de but.

Mikita et Bobby Hull, son coéquipier des Blackhawk de Chicago, ont demandé d'autres bâtons recourbés qui avaient été baptisés « lame banane ». Ensemble, Mikita et Hull sont devenus la ligne offensive la plus dangereuse des années 60. En 1966, Hull a été le premier joueur à marquer plus de 50 buts en une saison. Il a aussi été le meilleur marqueur de la ligne à sept reprises pendant la décennie.

Le masque de gardien de but. L'innovation est parfois le résultat d'accidents et d'une volonté de fer. Le 1er novembre 1959, le gardien de but des Canadiens de Montréal, Jacques Plante, reçoit une rondelle en plein visage lors d'un match contre les Rangers de New York. Plante portait déjà le masque à l'entraînement, mais son entraîneur, Toe Blake, refusait de lui donner la permission de le porter pendant les matchs pour ne pas troubler sa vision.

Plante a donné un ultimatum à Blake : pas de masque, pas de gardien de but! L'entraîneur a cédé faute de remplaçant. Le jugement des autres ne faisait pas peur à Plante. Pour lui, un gardien de but sans masque, c'était comme un parachutiste sans parachute. Le masque s'est vite imposé chez les gardiens de but.

Jambières de gardien de but. L'innovation survient parfois quand plusieurs personnes essaient tour à tour d'améliorer la situation. C'est le cas des jambières de gardien de but. Les premières jambières ont été empruntées au cricket, un sport anglais. Dans les années 30, elles sont devenues plus épaisses et plus larges.

Au cours de la décennie suivante, un rouleau s'ajoute à la bordure de la jambière. Celle-ci prend de l'expansion dans les années 50, et dans les années 80, une autre couche de rembourrage est ajoutée pour protéger l'intérieur des jambes et des genoux. Depuis les années 90, les jambières sont faites de cuirs synthétiques et de mousse à haute densité. Finalement, les années 2000 ont vu l'apparition des jambières carrées qui donnent une plus grande couverture pour s'adapter au style de jeu des gardiens de but qui bloquent davantage.


photographie de Jacques Plante avec un masque
Jacques Plante des Canadiens de Montréal est le premier gardien à avoir porté un masque lors d'un match de la LNH.
Collection: LA PRESSE CANADIENNE/ Alexandra

photographie d'un gardien de but avec un masque
Le masque que portait Martin Brodeur lors des Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver avait un thème patriotique. Il était gardien de but de l'équipe canadienne.
Collection: LA PRESSE CANADIENNE/Jonathan Hayward

jambières de gardien de but en cuir
On doit à Emil « Pop » Kenesky l'amélioration des jambières de hockey en 1924. Les nouvelles jambières étaient faites de cuir et bourrées de crin de cheval. On dit qu'à la demande du gardien de but, il ajoutait même une patte de lapin porte-bonheur.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie d'un gardien de but portant des jambières modernes
Le gardien de but Martin Brodeur a fait bon usage de ses jambières modernes pour bloquer les rondelles.
Collection: The Canadian Press/J. P. Morzulski

image de Bobby Hull tenant un bâton recourbé
Bobby Hull a utilisé un bâton de hockey à lame recourbée dans les années 60, et il s'est aperçu que ses tirs étaient plus puissants et que le mouvement de la rondelle était plus imprévisible et donc moins facile à arrêter. Hull a perfectionné la « lame banane » et la LNH a imposé un règlement sur la courbure de la lame pour freiner ses ardeurs.
Collection: Temple de la renommée du hockey



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