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Égalité des femmes en sport : Abby Hoffman

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Abby Hoffman a appris alors qu'elle était toute jeune qu'il fallait quelquefois enfreindre les règles pour corriger une injustice. En 1956, alors âgée de neuf ans, la jeune Abby voulait jouer au hockey comme ses deux frères plus âgés. Même si elle avait grandi en jouant des parties de hockey improvisées sur des patinoires extérieures, elle a rapidement découvert qu'il y avait peu de ligues organisées pour les filles. Dans un geste de détermination improvisée, elle a coupé ses cheveux et s'est inscrite dans la ligue de hockey junior A pour garçons à Toronto. « Ab » Hoffman a excellé à la défense et choisi pour participer au tournoi des étoiles de la ligue. À ce moment, une étude attentive de son certificat de naissance a révélé la véritable identité d'Abby Hoffman, et son histoire a eu un retentissement médiatique instantané, publicisant la discrimination généralisée qui empêchait plusieurs jeunes filles de pratiquer un sport au Canada dans cette période d'après-guerre.

Abby Hoffman a continué de se buter aux obstacles liés au sexe lors de ses études à l'Université de Toronto dans les années 1960. Voulant devenir une championne à la course de demi-fond, elle a essayé de s'entraîner à plusieurs reprises sur la piste intérieure de Hart House et à chaque fois, elle s'est vu refuser l'accès à cette installation « pour hommes seulement ». Faisant preuve de persévérance pour atteindre le niveau de compétition internationale, des médailles d'or à l'épreuve du 800 m aux Jeux panaméricains de 1963 et 1971 et aux Jeux du Commonwealth de 1966 sont quelques-uns des faits saillants de sa longue carrière compétitive. Entre 1964 et 1972, elle a pris part à quatre Jeux olympiques, et ainsi que d'autres concurrentes, elle a battu le record du 800 m. Tout au long des années 1970, elle a fait partie d'un groupe d'athlètes féminines qui ont exercé de la pression auprès des dirigeants des Jeux olympiques pour ajouter, pour la première fois, des épreuves de longue distance pour les femmes.

Après avoir pris sa retraite de la compétition, Abby Hoffman a continué de se battre pour l'égalité des sexes en tant qu'administratrice et gestionnaire en sport. En 1981, elle est devenue la première femme directrice générale de Sport Canada et la première femme à être nommée au sein du comité exécutif de l'Association olympique canadienne. Exerçant sans relâche des pressions pour améliorer l'accès des femmes aux installations d'entraînement en sport, au mentorat et aux programmes sportifs, elle a écrit, de 1980 à 1982, une chronique sur la mise en forme dans la revue Chatelaine, encourageant les jeunes filles à être plus actives dans leur vie de tous les jours. Téméraire, déterminée et articulée, les réalisations d'Abby Hoffman comme athlète et militante sont la preuve du pouvoir du refus des limitations, utilisant le sport pour inspirer les autres « à surmonter les obstacles et faire plus que ce que l'on croit être possible. »


photo d'Abby Hoffman portant un veston avec écusson olympique
Abby Hoffman a été une figure marquante en sport au Canada pendant plus de 50 ans. D'abord comme athlète, puis comme administratrice en sport et chroniqueuse, elle a été une ardente militante non seulement pour l'avancement des femmes en sport, mais aussi pour les droits des athlètes, l'égalité des races et le franc-jeu. Son engagement de toute une vie à ses idéaux lui a valu d'être respectée mondialement.
Collection: Bibliothèque et Archives Canada

photo d'Abby Hoffman comme porte-drapeau
Abby Hoffman a été choisie comme porte-drapeau de l'équipe canadienne aux Jeux olympiques de 1976 à Montréal. Ce fut un hommage approprié envers une personne qui avait compétitionné avec intégrité et persévérance tout au long de sa carrière sportive, y compris à quatre Jeux olympiques.
Collection: PHOTO PC/dossiers

photo d'Abby Hoffman en course aux Jeux olympiques de 1976
Abby Hoffman s'est vu refuser l'accès à une installation d'entraînement à l'Université de Toronto parce qu'elle était réservée aux hommes seulement. Aujourd'hui, cette installation est accessible à tous et porte une plaque en son honneur : « Seule celle qui tente l'absurde peut réaliser l'impossible ». Ses efforts continus pour l'égalité pour tous les athlètes, peu importe leur sexe ou leur race, lui ont valu d'être élue au conseil de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), l'instance dirigeante de l'athlétisme.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photo d'Abby Hoffman en course avec la foule en arrière-plan
S'étant vu refuser la possibilité de jouer au hockey parce qu'elle était une fille, elle a dit que les enfants devraient avoir l'occasion de jouer au hockey et pas seulement de le regarder. Cette photo montre Abby Hoffman en compétition aux Jeux panaméricains de 1967 à Winnipeg où elle a gagné une médaille d'or au 800 m. Tout au long de sa carrière, elle a été une voix forte pour l'égalité, le respect de soi et l'excellence. En tant qu'administratrice en sport, elle a œuvré pour faire en sorte que tous aient accès au sport dans un environnement juste et sans préjugés.
Collection: Bibliothèque et Archives Canada

photo portrait de Sarah Burke, coiffée d'un casque
Sarah Burke a été une chef de file et une innovatrice en ski acrobatique en demi-lune. Elle a commencé en ski acrobatique alors qu'il n'y avait aucune autre concurrente féminine et qu'elle pouvait seulement compétitionner avec les hommes. Grâce à sa force, sa personnalité et sa croyance que les femmes devaient avoir les mêmes opportunités que les hommes, elle a attiré et entraîné toute une génération d'athlètes féminines. Sa passion et sa persévérance ont été un élément important dans l'ajout de cettediscipline au programme des Jeux olympiques d'hiver.
Collection: Collection privée : Gerald Burke

dossard de course jaune de la Coupe du monde de ski acrobatique
Sarah Burke a porté ce dossard jaune à titre de meneuse au classement de la Coupe du monde en ski acrobatique. Elle a été championne du monde de ski acrobatique en demi-lune en 2005. Elle est décédée à la suite d'un accident en 2012, alors qu'elle a vécu sa vie pleinement engagée dans tout ce qu'elle faisait et envers toutes les personnes qu'elle côtoyait. Ses exploits sont une source d'inspiration pour les jeunes partout au Canada.
Collection: Collection privée: Gerald Burke



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