Panthéon des sports canadiens Histoire et société canadienne : Sous l’angle du sport Musée virtuel du Canada (MVC)
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Dick Irvin n'est pas né avec les avantages habituels de la plupart des athlètes doués, mais il a tout de même connu le succès. Irvin allait même devenir une source d'inspiration pour tous les Canadiens. Où d'autres auraient vu une raison d'abandonner, Irvin, lui voyait une possibilité.

Quand il était petit, la famille d'Irvin n'avait pas les moyens de lui offrir une paire de patins. Au lieu de se laisser démonter, il enfilait des couvre-chaussures en caoutchouc pour jouer dans la cour d'un ami. Comme il était le plus lent, il a vite appris à se fier au maniement de son bâton. Dans la maison familiale, il se pratiquait ses tirs en visant une poignée de porte. C'est parce qu'Irvin a tourné son absence de patins à son avantage en améliorant son jeu de bâton qu'il est devenu l'un des meilleurs marqueurs de l'histoire du hockey. Lors d'un match de son équipe, les Monarchs de Winnipeg contre les Ontarios de Toronto, le meilleur club de la division est, Irvin a marqué neuf buts, dont huit sans l'aide de ses coéquipiers!

Il était joueur de hockey quand l'Armée canadienne l'a recruté vers la fin de la Première Guerre mondiale. Irvin a alors intégré le régiment Fort Garry Horse et il est débarqué en France à l'été 1918. On lui a assigné la dangereuse tâche d'estafette à moto au sein d'une unité de signalisation. Il était toujours parmi les premiers à l'œuvre pour acheminer les dépêches entre les quartiers généraux.

Dans sa carrière sportive, Irvin voulait gagner à tout prix et durant les vingt ans passés derrière le banc des joueurs des Canadiens de Montréal, son équipe a participé aux séries éliminatoires à dix-huit reprises. Irvin était un entraîneur visionnaire en avance sur son temps. De la même façon qu'il l'avait fait comme joueur, il s'est appliqué à tourner les petits détails du hockey à son avantage. Il avait la réputation de compiler les moindres statistiques de ses joueurs et des adversaires de ses Canadiens. Un entraîneur d'aujourd'hui serait fier de pouvoir compter sur un tel dossier. En 1948, Hockey News écrivait que « rien n'échappe à l'œil de lynx de l'entraîneur de Montréal qui connaît à une fraction de pouce près la distance... patinée par chaque joueur pendant un match, sa façon de faire la passe et ce qu'il fait dans une situation donnée. C'est le secret de son succès et les entraîneurs des autres équipes pourraient obtenir gratuitement ces renseignements s'ils s'en donnaient la peine. »


Photographie de Dick Irvin en uniforme de hockey
Dick Irvin a joué au hockey dans les rangs amateurs et professionnels. Il a commencé sa carrière de hockeyeur professionnel en 1916 avec les Rosebuds de Portland dans l'Association de hockey de la Côte du Pacifique. Il a joué dans la LNH jusqu'en 1926 dans l'uniforme des Blackhawks de Chicago dont il a été le premier capitaine. Son style de jeu traduisait sa détermination, sa volonté de gagner et sa discipline.
Collection: Panthéon des sports canadiens

médaille de laiton / insigne ornée de drapeaux croisés
Tous les joueurs de l'équipe de Dick Irvin, les Monarchs de Winnipeg, ont reçu une motocyclette après avoir remporté la Coupe Allen en 1915. Son expérience au volant de sa moto allait lui être utile pendant la Première Guerre mondiale alors qu'il servait comme estafette, un poste qui le plaçait souvent dans des situations dangereuses.
Collection: Army Museum of Alberta

Photographie de Dick Irvin en arrière du banc des joueurs
Dick Irvin a poursuivi sa carrière sportive comme entraîneur de hockey, tout d'abord avec les Maple Leafs de Toronto et ensuite auprès des Canadiens de Montréal. Il était réputé pour son dévouement, son sens du devoir et son leadership.
Collection: Panthéon des sports canadiens



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