Panthéon des sports canadiens Histoire et société canadienne : Sous l’angle du sport Musée virtuel du Canada (MVC)
English

Accueil | Les grands événements sportifs | Jeux paralympiques

Jeux paralympiques : Jeux paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver

PrécédentSuivant

Les Xes Jeux paralympiques d'hiver venaient compléter les succès culturels et sportifs du Canada en tant qu'hôte des Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver. Cependant, les compétitions internationales pour athlètes handicapés avaient beaucoup changé depuis que le Canada avait accueilli les cinquièmes Jeux paralympiques en 1976. Ce changement reflétait en partie la vision du Dr Robert Steadward qui avait contribué à unir les groupes de défense du sport pour les personnes handicapées et les organisations sportives du monde entier, pour former en 1989, le Comité international paralympique (IPC). Nommé président fondateur de l'IPC, le Dr Steadward travaille sans relâche pour obtenir un financement accru, une meilleure reconnaissance et plus de respect pour le Mouvement paralympique. Sa bonne gestion ainsi que sa détermination aboutissent, en 2001, à la signature d'une entente entre le Comité international paralympique et le Comité international olympique. Cette entente garantissait la tenue des Jeux paralympiques comme un événement parallèle aux Jeux olympiques.

Plus de 500 athlètes venus de 44 pays participent aux Jeux paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver, et les athlètes canadiens terminent au troisième rang en remportant 10 médailles d'or, 5 d'argent et 4 de bronze. Cependant, nul autre athlète n'avait su capter cette année-là l'imagination des Canadiens comme l'avait fait le skieur de fond Brian McKeever. Initié au sport alors qu'il n'avait que 3 ans, McKeever commence à participer à des compétitions de ski dès l'âge de 12 ans. À 19 ans, on diagnostique chez lui la maladie de Stargardt, un trouble génétique qui provoque une dégénérescence de la vision centrale. Même s'il a conservé un certain niveau de vision périphérique, il est déclaré aveugle au cours des deux années qui ont suivi le diagnostic.

S'adaptant aux restrictions imposées par sa perte de vue, Brian est déterminé à remporter du succès dans les compétitions de ski de fond. Ceci entraîne des sacrifices sur le plan physique, puisqu'il se blesse souvent en raison de collisions et d'accidents pendant les courses. En 2008, il se fracture une côte, puis un bras en 2009 pendant les Championnats canadiens. Malgré ces difficultés, McKeever reste optimiste et sûr de lui, déclarant avec insistance que le handicap était devenu « ... une partie de qui je suis, et j'aime la personne que je suis. »

En 2010, Brian McKeever écrit un page d'histoire en devenant le premier athlète canadien nommé à la fois dans les équipes olympique et paralympique. Cependant, même s'il s'est qualifié aux côtés d'athlètes non handicapés, on ne lui demandera pas de concourir avec l'Équipe olympique canadienne à Vancouver. Terriblement déçu, McKeever retrouve son assurance et se concentre sur les Jeux paralympiques avec plus de conviction et d'ardeur. Il y trouve sa rédemption en remportant trois médailles d'or.

Reconnaissant que son succès n'est qu'une partie d'une histoire beaucoup plus importante, Brian McKeever est convaincu que les Jeux paralympiques de 2010 ont transformé la perception que les Canadiens avaient du sport pour les personnes ayant un handicap. Il raconte que les athlètes paralympiques, en plus d'avoir bénéficié d'une grande couverture médiatique, ont eu droit à la reconnaissance du public dans les rues de Vancouver. Ces interactions ont amplifié le climat d'exubérance et de réjouissance qui a défini les Jeux olympiques d'hiver de 2010. Mais le plus important est, sans aucun doute, la profonde admiration et le respect accordés aux athlètes handicapés cette année-là, précurseurs d'un plus grand soutien populaire pour les réalisations paralympiques au Canada.


photo de la vasque allumée et entourée des porteurs de flambeau aux Jeux paralympiques d'hiver de 2010
Le relais de la flamme des Jeux paralympiques d'hiver de 2010 a commencé son périple dans la capitale nationale, Ottawa, et s'est arrêté dans 11 communautés en 10 jours. S'inspirant du thème « De l'étincelle naît la flamme », les communautés visitées ont célébré chacune à leur manière le relais de la flamme paralympique. À la cérémonie d'ouverture des Jeux, la vasque a été allumée par Zach Beaumont, un jeune surfeur des neiges.
Collection: Comité paralympique canadien/Matthew Manor

veste bleue à manches vertes portant le numéro 278
Le relais de la flamme paralympique comptait 600 porteurs de flambeau et a vu la participation de Canadiens de toutes les couches de la société. Linda Keith, la porteuse de flambeau numéro 278, faisait partie de ces Canadiens. Parmi les autres porteurs de flambeau, on retrouvait des paralympiens actifs et retraités ainsi que des personnes qui avaient défendu les droits des athlètes ayant un handicap.
Collection: Collection personnelle : Linda Keith

jouets représentant les mascottes Sumi portant un chapeau vert et Mukmuk la marmotte
Sumi, un esprit animal, était la mascotte des Jeux paralympiques de 2010. Il a été inspiré d'un épaulard, muni des ailes de l'Oiseau-Tonnerre et des pattes d'un ours noir. Le personnage reflète l'imagerie des Premières nations et représente la diversité de la population canadienne et des athlètes participants. Mukmuk, la marmotte, était le compagnon des mascottes.
Collection: Panthéon des sports canadiens ; collection privée de Helena Deng

photo de spectateurs agitant le drapeau canadien au cours d'un match de hockey
Les Jeux paralympiques ont uni les Canadiens, qui ont encouragé ensemble leurs athlètes. Pendant toute la durée des Jeux, on pouvait voir flotter bien haut le drapeau canadien ; les athlètes étaient motivés par le soutien enthousiaste qu'ils ont reçu de leurs partisans partout au pays. Les succès remportés par les athlètes canadiens à ces Jeux paralympiques ont suscité une grande fierté partout au pays.
Collection: Comité paralympique canadien/Matthew Manor

photo de l'équipe canadienne de curling en fauteuil roulant, prête pour le prochain lancer
Le curling en fauteuil roulant est devenu un sport paralympique officiel lors des Jeux paralympiques de 2006 à Turin. Ce sport est réservé aux athlètes qui ne sont pas en mesure de marcher ou à ceux qui ne peuvent parcourir que de courtes distances à la marche. Il se pratique sur la même patinoire, avec les mêmes pierres que le curling traditionnel et respecte les mêmes règles. La pierre est lancée avec la main ou à l'aide d'un bâton pendant que le fauteuil est immobilisé. L'équipe doit obligatoirement être mixte.
Collection: Comité paralympique canadien

photo de six partisans portant chacun un écriteau formant le nom LAUREN
Lauren Woolstencroft a concouru aux épreuves de ski alpin aux Jeux paralympiques de 2010. Ses partisans, y compris sa famille et ses amis, étaient venus la soutenir alors qu'elle remportait cinq médailles. Lauren a démontré son courage, son savoir-faire et sa concentration et est sortie victorieuse des cinq épreuves auxquelles elle a participé.
Collection: Comité paralympique canadien/Matthew Manor

photo de Billy Bridges tentant de marquer un but en hockey sur luge
Le hockey sur luge est entré dans le programme paralympique officiel lors des Jeux paralympiques de 1994 à Lillehammer. Dans ce sport, les athlètes se servent d'une luge en métal munie de deux patins et de deux bâtons de hockey plus courts que les bâtons traditionnels avec, à leur extrémité, des pointes en métal qui leur permettent de se propulser. Les matchs se déroulent selon les mêmes règles que le hockey sur glace, et c'est l'une des épreuves les plus populaires des Jeux paralympiques d'hiver.
Collection: Comité paralympique canadien/Matthew Manor

photo de partisans avec le visage peint en rouge et blanc
Les partisans venus assister aux épreuves de hockey sur luge d'Équipe Canada étaient parmi les plus bruyants et les plus colorés. Vêtus du chandail d'Équipe Canada, la feuille d'érable peinte sur leur visage, ces partisans ont encouragé toutes les équipes du tournoi, démontrant ainsi une réelle appréciation pour le sport.
Collection: Comité paralympique canadien/Matthew Manor

photo d'un skieur en monoski glissant entre les piquets
Le ski para-alpin a fait ses débuts aux Jeux paralympiques d'hiver en 1976 à Örnsköldsvik, en Suède, avec seulement deux épreuves. Aujourd'hui, cinq épreuves, soit la descente, le super-G, le slalom, le slalom géant et le super combiné, figurent au programme. Les athlètes paraplégiques participent aux compétitions dans la catégorie assis. Le fauteuil-ski ou monoski comprend une structure en fibre de verre montée sur un seul ski, et les athlètes utilisent des bâtons de ski d'appoint. Les règles sont les mêmes que pour le ski alpin, le skieur réalisant le temps le plus rapide remporte la victoire.
Collection: Comité paralympique canadien/Bogetti-Smith

photo d'un skieur en action sur un seul ski avec deux stabilisateurs fixés à ses bras
La catégorie debout du ski para-alpin est réservée aux athlètes amputés ou ayant un handicap causant une perte similaire des membres. Certains athlètes, comme ceux qui sont amputés d'une jambe et qui font du ski sans prothèse, utilisent des bâtons spéciaux appelés stabilisateurs. Ces stabilisateurs aident le skieur à se maintenir en équilibre.
Collection: Comité paralympique canadien/Matthew Manor

photo de deux skieurs dévalant un parcours, le skieur en avant porte une radio
La catégorie déficience visuelle englobe les athlètes dont l'acuité visuelle est limitée. La présence d'un guide est obligatoire, le compétiteur et le guide formant une équipe. Le guide dirige le skieur aveugle sur le parcours en skiant devant lui et en se servant uniquement de signaux vocaux ou de la radiocommunication. Aucun contact physique n'est permis pendant la course. Dans cette épreuve, la confiance entre les partenaires est indispensable.
Collection: Comité paralympique canadien/Bogetti-Smith

photo d'athlètes en position couchée sur un champ de tir
Le biathlon, sport dans lequel les athlètes doivent effectuer un parcours de ski de fond et des séances de tir, a été adapté pour les compétiteurs non voyants. La carabine électronique utilisée permet de viser la cible grâce à un signal sonore. Plus la carabine est proche du centre de la cible, plus l'intensité du signal augmente. La variété des sons émis permet au tireur de trouver le centre exact de la cible.
Collection: Comité paralympique canadien/Bogetti-Smith

photo des mitaines rouges avec le logo paralympique et la feuille d'érable brodés en blanc
Le symbole du Comité international paralympique (IPC) a été brodé sur les mitaines. Il est représenté par trois « agitos » entourant un point central afin de mettre l'accent sur le rôle de l'IPC qui rassemble les athlètes du monde entier pour prendre part aux compétitions. Ces mitaines faisaient partie des articles les plus populaires portés par les partisans en 2010.
Collection: Collection privée : Tracy Keith

épinglette en émail avec le logo des Jeux sur une carte illustrée
« L'athlète, force de la nature » est le nom de l'emblème qui avait été choisi pour les Jeux paralympiques d'hiver de 2010. Représentant une silhouette humaine qui était à la fois une forêt verte, des montagnes bleu foncé et un ciel bleu, cet emblème symbolisait aussi la géographie de Vancouver et de Whistler. Il reflétait également la force intérieure des athlètes et leur périple pour atteindre de nouveaux sommets.
Collection: Panthéon des sports canadiens

Photo de Brian McKeever et de son guide Robin McKeever en train de skier
Brian McKeever a commencé la pratique du ski de fond à l'âge de trois ans, et à 13 ans, il participait déjà à des compétitions. Son frère, Robin, un olympien ayant participé aux Jeux olympiques d'hiver de 1998 à Nagano, a été son guide de 2002 à 2014. Le fait de travailler ensemble a rapproché les deux frères et leur a permis de partager la passion et la joie de concourir.
Collection: Comité paralympique canadien/Bogetti-Smith

Brian et Robin McKeever sur le podium, avec leur médaille d'or
Brian McKeever a récolté trois médailles aux Jeux paralympiques de 2010 à Vancouver. Il croit que les Jeux de Vancouver ont ouvert les yeux des Canadiens. La visibilité occasionnée par la tenue des Jeux au Canada a permis au public de constater le calibre élevé des épreuves et l'importance de soutenir les athlètes.
Collection: Comité paralympique canadien/Bogetti-Smith

Photo de Brian McKeever et du guide Graham Nishikawa avec leurs médailles d'or
Avec les trois médailles d'or récoltées aux Jeux paralympiques de 2014 à Sotchi, Brian McKeever est devenu le paralympien des sports d'hiver le plus décoré de l'histoire du Canada. Avec ses nouveaux guides Eric Carleton et Graham Nishikawa, il a développé une solide relation qui leur permet de travailler en équipe et de s'encourager l'un l'autre à repousser leurs limites.
Collection: Comité paralympique canadien

Photo de Brian McKeever et de son guide à l'aire d'arrivée d'une course
Brian McKeever a également concouru en biathlon ; il a remporté une médaille de bronze dans cette épreuve aux Jeux paralympiques d'hiver de 2006 à Turin. Son message aux aspirants paralympiens est qu'il n'y a aucune limite au niveau de performance qu'il est possible d'atteindre.
Collection: Comité paralympique canadien

Flambeau bleu acier courbé portant le logo des Jeux paralympiques de 2010
Le flambeau bleu acier courbé utilisé pour les Jeux paralympiques de 2010 a été créé par Bombardier. Pendant toute la durée du relais, la flamme du flambeau a été allumée tous les jours par les membres de la communauté locale des Premières nations. Tyler Mosher a porté le flambeau numéro 14 à son segment du relais de la flamme de Vancouver.
Collection: Collection privée : Tyler Mosher

Un dossard portant l'image d'un skieur paranordique à Vancouver
Tyler Mosher est resté paralysé à 40 % à partir de la taille à la suite d'un accident de surf des neiges. Ayant réappris à marcher, il s'est mis à la pratique du ski de fond comme moyen de réadaptation, afin d'améliorer sa qualité de vie par le biais du sport. Il a participé aux épreuves de ski paranordique des Jeux paralympiques de 2010 à Vancouver où il a fait montre de sa résilience et de son courage.
Collection: Collection privée : Tyler Mosher

Photo de Tyler Mosher dans une compétition de surf des neiges
Le parasnowboard a été inscrit pour la première fois au programme des Jeux paralympiques d'hiver pour l'édition de 2014 qui a eu lieu à Sotchi. Tyler a joué un rôle de premier plan dans l'inclusion du surf des neiges au programme des Jeux paralympiques par son dévouement envers son sport et les athlètes qui y participent ainsi que son rôle de défenseur de leurs intérêts.
Collection: Comité paralympique canadien/Scott Grant

planche à neige blanche à laquelle sont attachées des bottes
Tyler Mosher a utilisé une planche à neige comportant une sangle supplémentaire qui maintenait ses bottes sur la planche. Il a aidé à développer le surf des neiges pour les personnes ayant un handicap au Canada. Il a montré que tout est possible si l'on s'efforce de faire de son mieux. De plus, il faut demander de l'aide lorsque c'est nécessaire et maintenir une attitude positive.
Collection: Collection privée : Tyler Mosher



PrécédentSuivant