Panthéon des sports canadiens Histoire et société canadienne : Sous l’angle du sport Musée virtuel du Canada (MVC)
English

Accueil | Premières sportives canadiennes | Innovations en sport canadien

Mini-documentaire sur les innovations sportives canadiennes - innovations sportives canadiennes

PrécédentSuivant



Transcription vidéo


[Narrateur - Cassie Campbell-Pascall, image de Moe Norman jouant au golf, équipe de bobsleigh, curling en fauteuil roulant, appui-pied, images du drapeau canadien flottant, répétition des quatre images précédentes, Cassie Campbell-Pascall, images de Jacques Plante et Patrick Roy portant un masque, Rick Hansen en fauteuil roulant, course en fauteuil roulant, curling d'hier et d'aujourd'hui, joueurs de l'équipe Sarnia Imperial à l'œuvre, Warren Moon cours avec le ballon de football, skieurs d'hiver et paraskieurs d'aujourd'hui, les Flyers de l'Aviation royale canadienne à l'œuvre, Scott Niedermeyer avec deux joueurs de l'équipe canadienne sur la glace, saut à ski d'hier et d'aujourd'hui.]

Qu'ont en commun l'élan à un seul plan au golf, la poussée de départ en bobsleigh ainsi que le bâton télescopique et l'appui-pied au curling? Ce sont toutes des inventions canadiennes. En sport, l'innovation est une des causes évidentes du succès. Sans innovation, la victoire est impossible. On innove pour toutes sortes de raisons. Parfois, c'est la détermination, d'autres fois, c'est le bon sens ou la compréhension des problèmes que les autres athlètes et entraîneurs n'avaient pas remarqué. C'est aussi le cadeau d'un groupe qui cherche sans cesse à s'améliorer ou encore un heureux hasard. Peu importe le motif, innover demande du courage. Par définition, l'innovation est l'ennemi du statu quo. Elle peut faire peur ou susciter les railleries, mais les innovateurs sont toujours une source d'inspiration qui méritent notre respect pour leur refus d'accepter le statu quo, et rien de moins que le meilleur.

[Cassie Campbell-Pascall, image de Moe Norman jouant au golf, jouant avec un fer droit, transportant son sac de golf, assis sur son pare-chocs avec ses nombreux bâtons de golf à ses côtés, frappant une balle avec un fer, Moe Norman avec quatre jeunes joueurs.]

Le golfeur Moe Norman est l'un des plus grands innovateurs au Canada, mais aussi l'un des plus méconnus. Les golfeurs légendaires ne sont pas légion et deux d'entre eux, Sam Snead et Tiger Woods, considèrent Moe Norman comme le plus grand de tous les temps. Norman avait un élan unique et incomparable à celui des autres joueurs au sommet de leur art. Son élan à un seul plan reposait sur une série de positions non conventionnelles sanctionnées par aucun des grands joueurs ou professeurs. Même Todd Graves, aujourd'hui maître de l'école Moe Norman, a révélé avoir « pensé que certaines de ses idées étaient extravagantes et parfois même bizarre. » Mais pour Norman, il n'était pas question de frapper la balle autrement. Il a remporté deux fois le Championnat amateur du Canada, deux fois le Championnat de l'ACGP et cinq fois le Championnat senior de l'ACGP. Norman, a malheureusement eu du mal à se faire accepter sur le plus grand circuit de golf au monde, celui de la PGA aux États-Unis, en raison de son non-conformisme et de sa timidité. Il a essentiellement fait carrière au Canada. Aujourd'hui, Moe Norman est entré dans la légende et la méthode qui porte son nom a aidé plus de 1,8 million de golfeurs.

[Cassie Campbell-Pascall avec une image de saut à ski en arrière-plan, nombreuses images de l'équipage des Jeux de 1964 assis à côté de son bobsleigh, dans son bobsleigh, bobsleigh européen sur la piste, bobsleigh autrichien dévalant la piste, images de Canada 1 et Canada 2, les deux équipages de bob à quatre des Jeux de 1964.]

Sans surprise, ce sont les sports d'hiver qui ont vu naître la plupart des innovations canadiennes. L'une des plus inspirantes d'entre elles nous provient de l'exceptionnelle victoire de l'équipe canadienne de bob à quatre lors des Jeux olympiques de 1964. Dans les années 60, le bobsleigh était dominé par l'Europe qui était forte d'une longue tradition. C'était l'opposé en Amérique du Nord où il n'y avait pratiquement aucune tradition de bobsleigh. Ainsi désavantagée, l'équipe canadienne formée des frères John et Vic Emery, ainsi que de Doug Anakin et Peter Kirby était considérée comme l'équipe intellectuelle en raison de sa débrouillardise et de sa créativité. L'équipage essayait constamment de répliquer les temps de départs et de glisse des équipes autrichiennes et italiennes, plus fortes et plus rapides. Au lieu de tirer les 350 kilos du bobsleigh vers l'arrière avant de s'élancer en le poussant, l'équipage a découvert un départ poussé les rapprochant de leurs rivaux. Avant 1956, aucune limite de poids n'était imposée aux équipages et la plus lourde l'emportait invariablement en raison de la force de la gravité. Quand la limite de poids a été imposée, l'équipe canadienne a trouvé un moyen de distribuer le poids dans le bobsleigh de façon à ce qu'il soit plus lourd chez les freineurs à l'arrière. De cette façon, ils pouvaient prendre un peu plus de vitesse et obtenir l'avantage dont ils avaient besoin pour l'emporter. Leur tactique a pris le monde du sport par surprise en 1964 lorsqu'ils ont remporté la médaille d'or des Jeux olympiques d'hiver.

[Cassie Campbell-Pascall, images de Rusty Drew et de sa femme jouant au curling, un bâton ExtendeR, la femme de Rusty jouant avec le bâton.]

L'invention du bâton télescopique de curling par Rusty Drew est tout aussi inspirante, mais pour des raisons différentes. Sa femme avait de plus en plus de difficultés à jouer au curling de la manière traditionnelle, et Rusty était déterminé à l'aider à continuer à pratiquer le sport qu'ils aimaient tant. Il a conçu le bâton télescopique, le bâton ExtendeR, pour aider sa femme à lancer la pierre. Son innovation a connu un tel succès qu'en moins de quatre ans, il en a vendu plus de 11 000 à des athlètes sans handicap et en fauteuil roulant.

[Cassie Campbell-Pascall, images rapprochées de pierres de curling et joueur de curling en arrière-plan, plan rapproché d'un appui-pied de caoutchouc, Cassie Campbell-Pascall avec des images de joueurs de curling en arrière-plan, images de Jacques Plante et Patrick Roy portant des masques.]

Parfois, l'innovation provient d'un heureux hasard et offre une occasion dont seule une personne débrouillarde peut tirer avantage. Elias « Ole » Olson en est le parfait exemple. Lors d'un tournoi de curling à Saskatoon en 1939, Olson avait préparé le coup parfait, mais il a dérapé. Il était si irrité par sa malchance qu'il s'est juré de résoudre le problème. En moulant du caoutchouc en une plate-forme épaisse, Olson a créé un appui-pied fixé à la glace qui a connu un tel succès que les clubs de curling l'ont immédiatement acheté. Son appui-pied est rapidement devenu la norme en curling.

Peu importe son origine, sans l'innovation, les athlètes et leurs entraîneurs ne progresseraient jamais et le sport ne serait pas en mesure d'offrir le spectacle extraordinaire qui enchante des millions de personnes. Nous pouvons nous laisser inspirer par tous les innovateurs qui osent surmonter les obstacles et être différents.



PrécédentSuivant