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Athlètes autochtones - Tom Longboat

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Tom Longboat est membre de la Première Nation Onondaga et il a vu le jour dans une maison en bois rond de la réserve des Six Nations pendant l'été 1887. Dans les années précédant la Première Guerre mondiale, Tom Longboat était l'un des meilleurs coureurs au monde et son héritage est toujours bien vivant aujourd'hui.

Grâce à la course de fond, Longboat a gagné l'acceptation et l'appui de nombreux Canadiens. En 1907, après sa victoire au prestigieux marathon de Boston dans un temps record, il est rentré à Toronto où il a été accueilli par des milliers de spectateurs en liesse dans un défilé aux lanternes. Une telle popularité était exceptionnelle parce qu'à l'époque, la croyance voulait que les membres des Premières Nations soient inférieurs aux personnes d'origine européenne. Les peuples de Premières Nations n'avaient pas le droit de vote ni d'aller à l'université. Ils n'étaient même pas considérés comme des citoyens canadiens.

Même si Longboat a gagné l'appui du public, de nombreux Canadiens avaient une opinion mitigée à son égard en raison des idées racistes en vigueur à l'époque. Par exemple, lorsqu'ils couvraient les victoires de Longboat, les journaux saluaient le travail de ses entraîneurs au lieu de sa persévérance ou de son travail acharné. De la même manière, on mettait ses défaites sur le dos de la paresse. Une idée évidemment fausse, mais un stéréotype accolé aux Premières Nations.

Les Premières Nations ont été marginalisées dans le sport comme dans le reste de la société et depuis l'époque de Longboat, seuls quelques athlètes ont atteint l'élite sportive internationale. La stature de Tom a encouragé les jeunes des communautés des Premières Nations à faire de leur mieux et à exceller dans le sport.

En 1951, nous avons créé le prix sportif autochtone national en hommage au coureur Onondaga. Le prix Tom Longboat est important parce qu'il donne la chance à tous les Canadiens de récompenser les réalisations ainsi que la contribution des peuples autochtones à la société. Avec le prix Longboat, nous célébrons l'héritage de Tom Longboat en le gardant bien vivant.


photographie Tom Longboat pendant une course
Tom « Cogwagee » Longboat était membre de la Première Nation Onondaga de la réserve des Six Nations en Ontario. Il s'est mis à la course pour se distraire et garder la forme. Même s'il avait déjà gagné de nombreuses courses, c'est son triomphe au marathon de Boston, en 1907, qui l'a placé sous les projecteurs. L'endurance et la ténacité dont il faisait preuve à l'entraînement et en compétition traduisent bien son caractère.
Collection: Panthéon des sports canadiens

trophée d'argent remis pour la course sur route avec chiffres sur les c&?ocirc;tés
Lorsque le contrôleur J.J. Ward a fondé le marathon sur route Ward en 1906, la discipline n'en était qu'à ses premiers balbutiements. Vainqueur trois années de suite, Tom Longboat s'est vu décerner le trophée à perpétuité. Un deuxième a été commandé, et c'est celui qu'on voit ici. Tom Longboat est un pionnier du marathon, et son excellence et son esprit de compétition ont contribué à faire connaître ce sport partout au Canada.
Collection: Panthéon des sports canadiens

épinglette en émail et tête portant un casque et Londres 1908
La distance du marathon, qui était à l'origine une course d'endurance de plus de 15 miles, a été standardisée lors des Jeux olympiques de 1908 à Londres. Depuis, le parcours d'un marathon est de 26 miles et 285 verges, ou 42,195 km. Tom Longboat a participé au marathon des Jeux de Londres sans toutefois franchir le fil d'arrivée. Pendant sa carrière, il a été victime des stéréotypes et quolibets sur la « paresse » des Autochtones ainsi que son entêtement. Il a démontré son intégrité et son respect de soi en gérant sa propre carrière et en se fixant des standards élevés.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie de Tom Longboat dans les tranchées de la Première Guerre mondiale
Lors de la Première Guerre mondiale, Tom Longboat a servi dans le 107th Pioneer Battalion. Il y occupait le poste très dangereux d'estafette et il a été blessé à deux reprises. Durant cette période, il participait à des courses entre les membres des bataillons. Cette image le montre assis dans une tranchée, achetant un journal. Tom a aussi servi dans la Garde territoriale des anciens combattants pendant la Seconde Guerre mondiale. Il était fier de son héritage autochtone, mais aussi d'être Canadien.
Collection: Bibliothèque et Archives Canada

photographie de Tom Longboat/COG-WA-GEE avec ses trophées
La carrière de Tom Longboat a été très prolifique et il s'est mesuré aux meilleurs marathoniens de l'époque. En 1909, il s'est vu décerner le titre de champion professionnel du monde. Il a créé son propre entraînement où il alternait les périodes d'entraînement avec des périodes de « repos actif ». Il est un pionnier de cette méthode, et aujourd'hui, c'est maintenant la norme d'incorporer des journées d'entraînement intensif, d'entraînement plus facile et de journées de repos. Le grand nombre de médailles et de trophées qu'il a gagnés, comme le montre cette image, sont un témoignage de sa débrouillardise et de ses aptitudes.
Collection: Panthéon des sports canadiens

portrait de Harry Manson
Harry Manson jouait au soccer pour des équipes issues de la Première Nation Snuneumuxw avant de se joindre à l'équipe de Nanaimo. En 1903, il a remporté le championnat provincial de la Colombie-Britannique avec deux autres joueurs autochtones. Il croyait fermement en la possibilité de réussir en dépit des circonstances.
Collection: Collection privée : Famille Manson

photographie de joueurs de tambour, de chanteurs et de danseurs des Premières Nations
Harry « Xul-si-Malt » Manson était membre de la Première Nation Snuneumuxw. Comme athlète, il était réputé pour son leadership. Au début du siècle dernier, il a fait tomber de nombreuses barrières. Lors de son intronisation au Panthéon des sports canadiens en 2015, sa famille lui a rendu hommage avec une cérémonie traditionnelle. Le nom de Harry signifie « celui qui laisse sa trace » et il a pavé la voie pour les générations suivantes d'athlètes autochtones.
Collection: Panthéon des sports canadiens

portrait de Bill Isaacs
Bill Isaacs était un joueur de crosse accompli de la réserve des Six Nations. Un des meilleurs marqueurs de tous les temps, il a joué pendant les années 30 et 40. Il était considéré comme l'une des grandes vedettes de la version en salle du sport et il était très respecté. Ses efforts ont contribué à la reconnaissance de la crosse comme élément essentiel de la tradition culturelle des Autochtones et de la société.
Collection: Woodland Cultural Centre

bâton de crosse à poignée en bois et panier de cuir
Le jeu de crosse où l'action et la vitesse sont primordiales était tout d'abord un sport en plein air. Dans les années 30, la crosse en salle a fait son apparition sous le nom de crosse en enclos. Le sport a vite grimpé en popularité. À l'origine, le bâton de crosse était doté d'une poignée de bois et d'un panier de cuir. En 1994, la crosse a été reconnue comme le sport national d'été du Canada.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie d'Alwyn Morris et de Hugh Fisher pendant une course de kayak
Alwyn Morris a appris à faire du canoë et du kayak dans sa réserve du Québec. Lorsqu'il a remporté sa première course de kayak, il s'est rendu compte des efforts qu'il devrait déployer pour atteindre l'élite. Son partenaire Hugh Fisher et lui ont réussi parce qu'ils ont utilisé leur entraînement et les épreuves mis sur leur chemin pour mieux se connaître. Ils avaient un dévouement indéfectible, mais surtout partagé, envers leur sport.
Collection: PHOTO PC/C0C/Crombie McNeil

photographie d'Alwyn Morris et Hugh Fisher sur le podium
Alwyn Morris et Hugh Fisher ont remporté la médaille de l'épreuve du K-2 1000 m des Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles. Alwyn portait une plume d'aigle en mémoire de son grand-père pendant la cérémonie de remise des médailles. Celle-ci symbolisait l'amitié et l'honneur, des qualités qu'il a incarnées aux Jeux, comme athlète et comme individu.
Collection: PHOTO PC /COC

photographe d'Alwyn Morris avec le flambeau du relais de 2010
Alwyn Morris est membre de la nation mohawk de Kahnawake et il a travaillé en intervention en alcoolisme et toxicomanie auprès des jeunes Autochtones. Lors des Jeux olympiques d'hiver de 2010, il a eu l'honneur de porter le flambeau sur le territoire de Kahnawake. Alwyn veut aider les jeunes à réaliser que les défis font partie de la vie de tous les jours, mais qu'il ne fait pas se laisser abattre et avancer.
Collection: LA PRESSE CANADIENNE/Ryan Remiorz

photographie de Steve Collins, jeune, avec son entraîneur aux Jeux de 1980 à Lake Placid
Steve Collins a découvert le saut à ski à dix ans. Son adresse lui a vite valu une place dans l'équipe nationale. Après une année de compétition sur la scène internationale, le jeune prodige était déjà considéré comme l'un des meilleurs sauteurs à ski au monde. En 1980, il a participé aux Jeux olympiques d'hiver de Lake Placid alors qu'il n'avait que seize ans. Même s'il était très jeune, il avait déjà le courage et l'assurance qui ont fait de lui un grand athlète.
Collection: Photo PC/COC

photographie Steve Collins pendant un saut
Lorsqu'il a remporté la Coupe du monde de Lahti en Finlande en 1980, Steve Collins appartenait toujours officiellement à la catégorie junior. La même année, il a été vainqueur de l'épreuve du tremplin de 70 m aux Championnats du monde juniors de ski nordique. Ses prouesses, ainsi que son assurance et sa détermination ont été récompensées par le prix Lou Marsh à la fin de la saison.
Collection: Photo PC/COC

photographie de skis de saut à ski
Steve Collins, qui appartient à la Première Nation Ojibwa, s'est entraîné au saut à ski à Thunder Bay. En 1980, les skis Kneissel de Steve étaient plus étroits et plus lourds que les skis d'aujourd'hui. Pendant le saut, le corps de l'athlète était parallèle aux skis. Steve a inscrit le record du monde du saut le plus long sur un tremplin de 128,5 m à Thunder Bay.
Collection: Northwestern Ontario Sports Hall of Fame

photographie de Steve Collins avec ses skis
De retour à la compétition après une pause, Steve Collins a participé aux épreuves de saut à ski des Jeux olympiques d'hiver de 1988 à Calgary. Il s'est classé au treizième rang de l'épreuve du tremplin 90 m et au neuvième rang de l'épreuve par équipe, le meilleur résultat en saut à ski du Canada aux Jeux olympiques d'hiver. Pendant toute sa carrière, la passion et l'excellence de Steve n'ont jamais failli.
Collection: Panthéon des sports canadiens



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