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Les Canadiennes sur la scène internationale : Patinage artistique

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Peu de héros sportifs canadiens ont atteint le statut culte de Barbara Ann Scott, championne de patinage artistique. Après avoir reçu sa première paire de patins de ses parents comme cadeau à Noël, Barbara Ann Scott s'est jointe au Minto Skating Club d'Ottawa, à l'âge de six ans. En 1940, elle a gagné le Championnat canadien junior à l'âge de onze ans et de 1944 à 1948, le Championnat canadien senior. De 1945 à 1948, Barbara Ann Scott a régné à titre de championne nord-américaine et en 1947, elle a mis la main sur les titres européens et mondiaux. En 1948, elle a défendu avec succès ces deux titres et est devenue la première Canadienne à remporter une médaille d'or olympique en patinage artistique à St. Moritz, en Suisse.
Après être devenue championne olympique en 1948, Barbara Ann Scott est devenue l'enfant chérie de tout le Canada, célébrée dans d'innombrables reportages dans les journaux, dans des défilés et des réceptions officielles. Toutefois, il y avait un aspect négatif à sa célébrité. Charmés par sa beauté physique et son charisme pétillant, les journalistes sportifs mettaient souvent trop d'accent sur sa féminité aux dépens de ses réalisations sportives, préférant décrire cette championne comme « une jolie petite poupée ».
En réalité, Barbara Ann Scott avait obtenu ses succès compétitifs grâce à un entraînement intense et un travail acharné, se soumettant à un régime d'entraînement qui lui demandait de patiner de sept à huit heures par jour. Renonçant aux expériences sociales normales, telles fréquenter l'école, Barbara Ann Scott a travaillé avec des tuteurs privés et a passé ses vacances estivales dans des arénas, perfectionnant sans cesse sa technique de patinage. Son engagement et sa discipline personnelle ont porté fruit à une époque où les figures imposées, qui évaluaient l'habileté des patineurs à tracer des figures complexes sur la glace, faisaient partie du patinage artistique. Les figures valaient jusqu'à 60 pour cent du total des notes, et c'était dans cet élément exigeant de la compétition qu'excellait Barbara Ann Scott.
Sous les paillettes et la dentelle, la volonté farouche de Barbara Ann Scott était tout sauf comme celle d'une poupée, et son importance capitale à titre de modèle pour toute une génération de jeunes athlètes féminines en devenir au Canada ne peut être sous-estimée. Suscitant l'étincelle inspirante qui a conduit de nombreuses jeunes filles à devenir elles-mêmes des championnes, l'héritage de Barbara Ann Scott a perduré longtemps après qu'elle eut patiné sur la glace olympique à St. Moritz, preuve qu'elle a été l'une des athlètes les plus influentes de l'histoire du sport au Canada.


poupée à l'image de Barbara Ann Scott faite de matériaux composites, avec un costume de patinage artistique et des patins
Cette poupée à l'image de Barbara Ann Scott a été fabriquée de 1948 à 1954 par la compagnie Reliable Toy du Canada. Chaque année de sa production, la poupée faite de matériaux composites portait un costume de patinage artistique différent et des patins blancs; elle était accompagnée d'une lettre de Barbara Ann Scott. Une partie des profits des ventes de la poupée étaient versés au soutien d'enfants défavorisés.
Collection: Panthéon des sports canadiens

chandail de laine rouge tricoté à la main
La famille de Barbara Ann Scott a exercé une grande influence sur sa vie. Elle l'a soutenue pendant toutes ses années d'entraînement et de compétition. Sa mère lui tricotait des chandails, comme celui que nous voyons ici, pendant qu'elle la regardait s'entraîner. Lorsque Barbara Ann Scott a joint les rangs professionnels avec la Hollywood Ice Revue, elle a fait en sorte qu'une partie de ses gains étaient versés au soutien d'enfants handicapés. Elle a continué de redonner à la société en devenant une porte-parole pour les femmes en sport et pour le patinage artistique.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photo de Barbara Ann Scott sur les épaules de Reg Schroeter et Ab Renaud
À la fin de son programme, Barbara Ann Scott a été hissée sur les épaules de deux joueurs de hockey, Reg Schroeter et Ab Renaud, membres de l'équipe médaillée d'or des Flyers de l'ARC. Lorsqu'elle avait gagné les Championnats du monde en 1947, sa ville natale d'Ottawa lui avait fait cadeau d'une voiture décapotable. Elle avait dû la rendre afin de conserver son statut amateur et être admissible aux compétitions des Jeux olympiques d'hiver de 1948. Ayant joint les rangs professionnels par la suite, elle a finalement pu accepter la voiture.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photo de Barbara Ann Scott exécutant un saut
Barbara Ann Scott a été la première femme à réussir un double Lutz en compétition et elle l'a fait alors qu'elle n'était âgée que de 13 ans. Surnommée « l'Enfant chérie du Canada » par les membres des médias, elle était vue comme un modèle pour les jeunes femmes. Lester Pearson, premier ministre du Canada à ce moment, a déclaré qu'elle a été un facteur important pour aider les Canadiens à se remettre de la période dépressive d'après-guerre.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photo de Barbara Ann Scott et de son entraîneur Sheldon Galbraith
Aux Jeux olympiques d'hiver de 1948, Barbara Ann Scott a dû faire face à des conditions de glace difficiles. La patinoire extérieure était aussi le site de la compétition de hockey sur glace et la glace était marquée par de nombreuses entailles. Barbara Ann Scott et son entraîneur Sheldon Galbraith, que l'on voit ici ensemble, ont discuté de ces conditions et ont modifié son programme en conséquence. Elle a ouvert de nouveaux chemins pour les patineurs non européens et a fait connaître le Canada sur la scène internationale du patinage artistique.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photo de Frances Dafoe et Norris Bowden patinant
Frances Dafoe et Norris Bowden ont repoussé les limites du patinage artistique en couple grâce à leurs habiletés athlétiques et éléments artistiques. Bien que certains juges les trouvaient « trop athlétiques », ils ont été les premiers à exécuter la levée vrillée, le saut lancé et la levée sans élan. Ils ont remporté une médaille d'argent aux Jeux olympiques d'hiver de 1956 à Cortina d'Ampezzo et deux Championnats du monde. Leur courage et leur persévérance ont amené une nouvelle ère en patinage artistique et ont permis aux patineurs contemporains d'aller encore plus loin.
Collection: Panthéon des sports canadiens

costume de patinage vert avec une veste écossaise
Frances Dafoe était une précurseure pour plusieurs aspects de son sport, y compris la performance et le concept de costumes. À une époque où l'entraînement et les compétitions se déroulaient à l'extérieur ou dans un aréna froid, elle a résolu le problème des jambes froides en ayant sa jupe comme composante séparée de son costume. Elle portait des pantalons et enfilait sa jupe lorsque venait le temps de performer. Elle a continué de redonner au patinage artistique en devenant juge et en faisant la promotion de son sport.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photo de Louise Bertram et Stewart Reburn en compétition
Les patineurs artistiques canadiens en couple participent aux compétitions des Jeux olympiques d'hiver depuis 1924. Louise Bertram et son partenaire Stewart Reburn ont pris part aux Jeux olympiques d'hiver de 1936 à Garmisch-Partenkirchen, portant des costumes arborant un écusson en forme de feuille d'érable. À la fin de sa carrière compétitive, Louise Bertram a continué de patiner dans des carnavals d'hiver dans l'est du Canada et des États-Unis. Ces spectacles de patinage étaient très populaires et ont encouragé de nombreux jeunes gens parmi les spectateurs à s'adonner au patinage artistique.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photo de Mary Rose Temple Thacker patinant, vêtue d'une robe rouge
Mary Rose Temple Thacker a commencé à pratiquer le patinage artistique à l'âge de trois ans et a gagné son premier titre canadien junior à 14 ans. Elle s'entraînait huit heures par jour pour pouvoir réussir. Elle n'a pas eu l'occasion de participer aux Championnats du monde de 1940, annulés à cause de la Deuxième Guerre mondiale. Décidant qu'elle avait encore des défis à relever en patinage artistique, elle est devenue entraîneure et a créé sa propre école de patinage artistique. Elle a dirigé plusieurs patineurs de haut niveau, y compris la championne du monde de 1973, Karen Magnussen.
Collection: Patinage Canada



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