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Nouveaux arrivants du Canada - Alex Baumann

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Redonner au Canada dans la piscine et à l'extérieur : le champion de natation Alex Baumann

Au lendemain du Printemps de Prague de 1968, lorsque la Tchécoslovaquie a entrepris de sortir de l'influence de l'Union soviétique, le jeune Alex Baumann et sa famille ont quitté la capitale tchécoslovaque pour Sudbury, non loin du lac Supérieur en Ontario.

C'est là qu'Alex s'est mis à la natation et très tôt, toutes les occasions étaient bonnes pour plonger dans la piscine. À l'âge tendre de dix ans, il s'entraînait déjà deux fois par jour. Alex était travaillant, déterminé et discipliné, des qualités qu'il croit héritées des racines tchécoslovaques de sa famille. Adulte, Alex s'est souvenu d'une motivation précoce, mais qui témoignait de son désir d'être le meilleur au monde.

Les Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles coïncident avec la meilleure année à la piscine d'Alex. Dorénavant fier Canadien, il était l'un des plus grands espoirs de médailles du pays et c'est pourquoi il a eu l'honneur de porter le drapeau lors de la cérémonie d'ouverture. Pour Alex, c'était « la chance d'une vie », mais les mois précédant les Jeux n'ont pas été de tout repos en raison du décès de son père et de son frère. En dépit des temps difficiles, Alex a récolté deux médailles d'or et écrit le record du monde de l'épreuve du 400 m quatre nages individuel.

En plus de maîtriser toutes les nages, il avait aussi beaucoup à redonner au sport à l'extérieur de la piscine. Il n'a jamais cessé de poursuivre de l'excellence, notamment à la tête de Queensland Swimming en Australie et de High Performance Sport New Zealande en Nouvelle-Zélande. Au Canada, sa quête de l'excellence et son goût de la victoire faisaient de lui le candidat idéal pour prendre la tête du programme canadien Vers l'excellence consacré aux sports d'été olympiques. Avec sa vie et sa carrière mondiale, Alex a été un vrai champion canadien, dans la piscine et à l'extérieur de celle-ci.


Portrait d'Alex Baumann
Alex Baumann est né à Prague et sa famille a immigré au Canada lorsqu'il avait cinq ans. À neuf ans, il s'est mis à la natation à Sudbury en Ontario où il avait accès à des installations neuves et à un entraîneur. Sa vie a changé le jour où il a commencé à cumuler les records de son groupe d'âge en compétition. Alex s'était aperçu qu'en travaillant fort, en se fixant des objectifs réalistes à chacune de ses séances d'entraînement et des buts à long terme, le succès était à portée de main.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie d'Alex Baumann portant le drapeau canadien
Alex Baumann a été choisi comme porte-drapeau de la délégation canadienne lors des Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles. Pour le titulaire des records du monde du 200 m et du 400 m quatre nages individuel, la pression de gagner une médaille d'or en natation était forte, d'autant plus que le Canada n'en avait remporté aucune depuis 1912. Pour éviter de se faire croire que la victoire était plus facile qu'elle ne l'est réellement, il s'est tenu à l'écart des médias. Son application et sa discipline l'ont aidé à gagner deux médailles d'or en autant de deux records du monde.
Collection: Photos des archives PC/Dave Buston

photographie d'Alex Baumann portant un bonnet de natation
Les obstacles, comme le décès de son père et les blessures, n'ont pas épargné la carrière d'Alex Baumann. « L'adversité, ça fait partie du sport, ça fait partie de la vie. La défier rend plus fort. Au quotidien, c'est la même chose. »
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie d'Alex Baumann tenant une médaille d'or
La constance est la marque d'un vrai champion. Alex a puisé dans son expérience des Jeux du Commonwealth et des Jeux universitaires mondiaux pour être fin prêt aux Jeux olympiques. Aux compétitions multisports d'envergure, il a appris à composer avec la pression, à ne contrôler que la situation immédiate, mais surtout la clé du succès : se concentrer uniquement sur la tâche à accomplir.
Collection: Panthéon des sports canadiens

deux médailles d'or des Jeux olympiques de 1984
Voici les deux médailles d'or des Jeux olympiques d'Alex Baumann. « Ma motivation provenait certainement de la natation. Elle vient également de l'enseignement de mon entraîneur. Il avait une approche disciplinée et il croyait que c'est en travaillant fort qu'on réussit. Atteindre mes buts est très important pour moi. Même lorsqu'il y a des obstacles, je veux les surmonter pour atteindre mon but et passer à l'objectif suivant... Je crois qu'il faut être honnête, établir des priorités et prendre des décisions difficiles. »
Collection: Collection privée d'Alex Baumann

photographie de George Hodgson en maillot de bain
Avant 1984, George Hodgson était l'unique médaillé d'or olympique du Canada en natation. Pendant sa courte carrière compétitive qui n'a duré que trois ans, il n'a jamais perdu une course. Lors des Jeux olympiques de 1912 à Stockholm, il a remporté deux médailles d'or et établi le record du monde du 400 m et du 1500 m libre. Pour Alex Baumann, les prouesses de George Hodgson étaient une source d'inspiration dans sa quête de la médaille d'or olympique.
Collection: Panthéon des sports canadiens

portrait de George Gate
George Gate est né en 1924 à Carlisle en Angleterre et il a immigré au Canada en 1947 après avoir servi dans la Marine royale britannique durant la Seconde Guerre mondiale. Il a d'abord géré la piscine Ocean Falls à Vancouver où il a mis au point et enseigné des techniques de natation novatrices. Il a ensuite déménagé à Montréal pour prendre la direction de la piscine de Pointe-Claire, où il a été un pionnier en instaurant des modèles d'entraînement qui sont maintenant fondamentaux. Sa philosophie était de viser l'excellence en tout temps.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie de George Gate entouré de nageurs sur le bord de la piscine
Au terme de sa longue et prestigieuse carrière, George Gate avait été l'entraîneur de 33 athlètes d'élite et de 14 entraîneurs de l'équipe nationale de natation et de plongeon. C'est également un pionnier de la sécurité aquatique qui a mis sur pied des leçons pour les débutants, les personnes avec un handicap, les patients en réadaptation ainsi que les personnes âgées. Même si la discipline était de la plus haute importance pour lui, il était toujours fier des réalisations de ses athlètes.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie de Jerome Draton portant une couronne de laurier
Jerome Drayton est né Peter Buniak en 1945, en Allemagne. Jusqu'à son immigration au Canada avec sa mère en 1956, il a vécu une enfance solitaire et difficile dans un foyer de groupe. Les choses ne se sont guère améliorées au Canada où le titre de personne déplacée lui avait été accolé. Il a commencé à faire de la course à l'école secondaire avant de devenir marathonien. Plus tard, il a changé son nom en hommage à ses deux héros, les deux coureurs Harry Jerome du Canada et Paul Drayton des États-Unis. Sa méthode était caractérisée par sa concentration, son application et sa nature compétitive. C'est ainsi qu'il est devenu l'un des meilleurs athlètes au monde.
Collection: Panthéon des sports canadiens

photographie de Jerome Drayton franchissant le fil d'arrivée du marathon de Boston
Lorsque Jerome Drayton a remporté le marathon de Boston en 1977, la course à pied n'était pas aussi évoluée qu'aujourd'hui. L'entraînement, l'alimentation, les souliers, la physiothérapie et tout ce qui entoure la discipline étaient moins développés. Le marathon de Boston n'était même pas doté de points d'eau. Parce qu'il était un amateur, Jerome n'était pas payé pour concourir et s'entraîner en dehors de ses heures de travail. Son dévouement envers son entraînement et sa capacité à se concentrer ont fait de lui un coureur exceptionnel.
Collection: Panthéon des sports canadiens

Maillot de course blanc orné de la feuille d'érable et du mot CANADA
Voici le maillot de course porté par Jerome Drayton aux marathons de Fukuoka et de Boston. Le marathon de Fukuoka faisait office de Championnats du monde. Jerome l'a remporté à trois reprises pendant sa carrière, soutirant le titre à l'élite mondiale. En 1975, il a inscrit le record canadien qui a perduré en dépit des progrès de la science. Son temps inspire et motive toujours les marathoniens canadiens d'aujourd'hui.
Collection: Panthéon des sports canadiens



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