Panthéon des sports canadiens Histoire et société canadienne : Sous l’angle du sport Musée virtuel du Canada (MVC)
English

Accueil | Les femmes et le sport | Femmes d'influence en sport canadien

Femmes d'influence en sport canadien : Beckie Scott

PrécédentSuivant

Beckie Scott a commencé à faire du ski de fond dans sa ville natale de Vermilion, en Alberta, alors qu'elle n'était âgée que de quatre ans. Se donnant en entier à ce sport physiquement exigeant dès son jeune âge, elle a été soumise à l'adversité tôt dans sa carrière compétitive. À la suite de son décevant rang de 45e au 10 km style libre aux Jeux olympiques d'hiver de 1998, elle a entrepris un programme d'entraînement plus exigeant et a décidé de travaille encore plus fort pour retourner sur la scène olympique. Mieux préparée, elle a mérité une médaille de bronze à la poursuite de 2X5 km aux Jeux olympiques d'hiver de 2002 à Salt Lake City, devenant la première Canadienne et la première Nord-Américaine à remporter une médaille olympique en ski de fond.
Ravie par cet exploit sans précédent, Beckie Scott a appris peu de temps après que les tests des fondeuses russes qui avant remporté la médaille d'or et d'argent dans cette même épreuve s'étaient avérés positifs pour des drogues visant à améliorer la performance. Étant déjà une activiste antidopage engagée, Beckie Scott avait récemment reproché à la Fédération internationale de ski (FIS) sa négligence concernant le dopage généralisé dans les compétitions de ski de fond. En 2002, elle a soumis son cas au Tribunal arbitral du sport, affirmant que les athlètes reconnus coupables de dopage aux Jeux olympiques devraient être disqualifiés et privés des médailles qu'ils avaient gagnées.
Le 18 décembre 2003, soit après presque deux années d'arbitrage, Beckie Scott s'est finalement vu attribuer la médaille d'or pour la course qu'elle avait légitimement gagnée à Salt Lake City. Ayant consacré toute sa vie à devenir, par son travail acharné et son engagement déterminé, une concurrente de niveau élite dans son sport, elle espérait que ses efforts feraient en sorte que les athlètes honnêtes obtiendraient les résultats qu'ils méritaient en compétition internationale. En 2005, elle a continué de faire œuvre de pionnière en tant que membre du premier comité des athlètes de l'Agence mondiale antidopage, donnant aux athlètes plus de possibilités pour combattre la corruption et la tricherie. En faisant preuve d'équilibre entre d'un côté courage et détermination et de l'autre, compassion et responsabilité, la défense courageuse des principes fondamentaux de l'esprit sportif par Beckie Scott a défini son héritage tout autant que ses performances en compétition.


dossard de course orange avec les anneaux olympiques et portant le numéro 6
Beckie Scott a porté ce dossard de course lorsqu'elle a terminé au 3e rang à la poursuite de 2X5 km aux Jeux olympiques d'hiver de 2002 à Salt Lake City. Elle a fait preuve de courage et d'intégrité lorsqu'elle a remis en question l'idée que son sport n'était pas touché par les drogues et elle fut justifiée lorsque les deux concurrentes qui avaient terminé devant elle furent prises pour usage de drogues et privées de leurs médailles. Ses efforts pour que tous les sports soient redevables et pour que l'occasion les athlètes puissent compétitionner dans un environnement sans drogues lui ont valu le respect de la communauté sportive.
Collection: Collection privée : Beckie Scott

photo de Beckie Scott tenant une médaille d'or
Beckie Scott est reconnue pour son esprit compétitif et le respect d'elle-même, refusant de compromettre son intégrité. La médaille d'or des Jeux olympiques d'hiver de 2002 lui a été remise à une cérémonie spéciale à Vancouver en 2003. Elle a continué de faire preuve d'un esprit communautaire et de leadership en siégeant comme membre de la commission des athlètes du Comité international olympique (CIO) et du comité des athlètes de l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Collection: PHOTO PC/Chris Bolin

photo de Beckie Scott et Sara Renner tenant des médailles
L'histoire de la médaille d'argent de Beckie Scott, gagnée au relais avec sa coéquipière Sara Renner aux Jeux olympiques d'hiver de 2006 à Turin, est véritablement remarquable. Sara était en course sur la piste lorsque son bâton de ski s'est brisé. L'entraîneur norvégien Bjørner Håkensmoen lui en a donné un de rechange. Bien que le nouveau bâton était 12 cm trop long, Sara a pu l'utiliser et maintenir le contact avec le groupe de tête jusqu'à ce qu'elle puisse faire le relais à Beckie qui a terminé la course en 2e place. L'entraîneur norvégien a été applaudi pour son fair-play par toute la population à travers le Canada.
Collection: PHOTO PC/Frank Gunn

photo de Beckie Scott en course à Turin
Beckie Scott a commencé à pratiquer le ski de fond à l'âge de cinq ans dans la Ligue Jackrabbit de sa ville. Portant le nom de la légende canadienne de ski de fond, Jackrabbit Johannsen, ce programme vise à enseigner, aux jeunes fondeurs, les habiletés requises pour skier et prendre part à des compétitions. Beckie Scott incarne les qualités que Jackrabbit lui-même avait adoptées : apprécier la vie au maximum, respecter l'environnement, faire de l'exercice et être en santé.
Collection: Panthéon des sports canadiens



PrécédentSuivant