Panthéon des sports canadiens Histoire et société canadienne : Sous l’angle du sport Musée virtuel du Canada (MVC)
English

Accueil | Les grands événements sportifs | Jeux d'hiver de l'Arctique

Jeux d'hiver de l'Arctique : Origines des Jeux d'hiver de l'Arctique

PrécédentSuivant

Les sports et les activités des Jeux d'hiver de l'Arctique sont une manière de perpétuer les cultures traditionnelles autochtones. Le Canada compte deux communautés autochtones qui participent aux Jeux : les Inuits et la Nation dénée, qui est une communauté des Premières nations dont la présence s'étend aussi loin au nord que dans le cercle arctique.

Il y a aujourd'hui vingt disciplines sportives au programme des Jeux, y compris des sports classiques comme le ski alpin, le ski de fond, le basketball, le hockey, le patinage artistique, le soccer intérieur et la lutte. Au fil du temps, de plus en plus de sports autochtones se sont retrouvés dans le programme des Jeux, reflétant ainsi les cultures du cercle arctique.

Les sports de l'Arctique - dont la plupart sont des sports inuits - ont fait leur début dans le programme des Jeux à titre de sports de démonstration en 1970. Cependant, d'ici 1974, ils sont devenus des épreuves officielles des Jeux. Il existe onze sports inuits : le coup de pied simple, le coup de pied double, la savate alaskane, le saut groupé, l'avion, l'attrapé d'une main, la traction de la nuque, le saut à cloche-pied, le saut en traîneau, le triple saut et le bras-de-fer.

En 1974, la raquette a été introduite au programme, et en 1978, ce fut le tour du biathlon à raquettes. Les traîneaux à chiens ont fait leur entrée aux Jeux d'hiver de l'Arctique en 1990.

Également en 1990, les jeux des Dénés sont devenus des épreuves officielles des Jeux d'hiver de l'Arctique. Il y a cinq jeux des Dénés au programme des Jeux d'hiver de l'Arctique : le jeu de mains, le serpent à neige, la traction au bâton, la poussée de la perche et la traction du doigt. Dans la traction du doigt, les deux compétiteurs se saisissent le doigt et utilisent leur force, leur agilité et leur tolérance à la douleur pour lutter avec leurs mains. Ce type de jeu était utile dans la vie de tous les jours parce que la traction du doigt peut développer des habiletés et la force pour tirer les poissons hors de l'eau.

Même si les peuples autochtones peuvent se démarquer dans les sports classiques, ils veulent aussi participer à des activités qui sont directement liées à leur culture. Les activités des Inuits et des Dénés aux Jeux d'hiver de l'Arctique permettent aux jeunes d'appliquer les valeurs et les coutumes traditionnelles de leurs aînés.


Image du flambeau des Jeux d'hiver de l'Arctique de 2016
Les sports arctiques font partie des épreuves les plus populaires des Jeux d'hiver de l'Arctique et rallient des partisans nationaux et internationaux. L'esprit sportif, la camaraderie et le partage des traditions entre les participants les rendent uniques dans le monde sportif. Onze sports arctiques font généralement partie du programme des Jeux d'hiver de l'Arctique, dont le coup de pied simple, le coup de pied double, la savate alaskane, le saut groupé, le saut sur les jointures, l'avion, l'attrapé d'une main, le bras de fer, la traction de la nuque, le saut à cloche-pied, le saut en traîneau et le triple saut.
Collection: Comité international des Jeux d'hiver de l'Arctique

illustration artistique en couleur du coup de pied simple
Pour le coup de pied simple, le joueur prend son élan en courant ou en restant debout ; les pieds ne doivent pas dépasser la largeur des épaules au décollage. Il doit nettement frapper une cible suspendue avec un pied et retomber sur le même pied qui a touché la cible tout en restant en équilibre et en contrôle. Le concurrent qui atteint une hauteur supérieure est déclaré vainqueur.
Collection: Silvia Pecota

Photo d'un athlète aux Jeux d'hiver de l'Arctique bottant une cible en forme de phoque
La cible utilisée pour le coup de pied simple, le coup de pied double et la savate alaskane est en général la reproduction d'un phoque miniature suspendue par une corde au bras horizontal d'un support. La cible dans cette image représente un phoque.
Collection: Comité international des Jeux d'hiver de l'Arctique

Image d'un athlète exécutant le coup de pied double aux Jeux d'hiver de l'Arctique de 2006 à la péninsule Kenai
Pour le coup de pied double, le joueur prend son élan en courant ou en restant debout, les pieds ne dépassant pas la largeur des épaules au décollage. Il doit nettement frapper la cible avec les deux pieds joints parallèlement. En gardant l'équilibre et le contrôle, le participant doit retomber en même temps sur les deux pieds, qui ne dépasseront pas la largeur des épaules. Le participant qui atteint une hauteur supérieure est déclaré vainqueur.
Collection: Comité international des Jeux d'hiver de l'Arctique

dessin artistique en couleur représentant la savate alaskane
Pour la savate alaskane, le joueur s'assoit sur le plancher sous la cible, une main tenant la plante du pied opposé. Avec l'autre main bien à plat sur le sol, l'athlète se soulève et tente de botter la cible avec le pied libre. Le jouer doit retomber sur le pied utilisé pour botter la cible et démontrer clairement qu'il est en équilibre et qu'il est en contrôle. Le participant qui atteint une hauteur supérieure est déclaré vainqueur.
Collection: Silvia Pecota

dessin artistique en couleur représentant le saut groupé
Pour le saut groupé, le joueur commence à genoux, les fesses posées sur les talons, les orteils pointés vers l'arrière et les mains sur les genoux. À partir de cette position, le joueur s'élance aussi loin que possible et atterrit sur ses pieds en position accroupie tout en gardant l'équilibre, avec les pieds à la largeur des épaules. Les bras peuvent se balancer. Le participant qui saute le plus loin est déclaré vainqueur.
Collection: Silvia Pecota

dessin artistique en couleur représentant l'avion
Pour l'avion, le joueur s'étend sur le sol, face contre terre, les bras en croix. Trois assistants soulèvent le compétiteur à deux ou trois pieds du sol et le transportent à une vitesse constante sur un parcours préétabli. Le corps du joueur doit rester rigide et totalement étendu. On arrête l'essai lorsque le joueur n'est plus capable de maintenir cette position corporelle. Le joueur qui parcourt la plus longue distance est déclaré vainqueur.
Collection: Silvia Pecota

Image d'un athlète exécutant l'attrapé d'une main aux Jeux d'hiver de l'Arctique de 2004
Pour l'attrapé d'une main, le joueur, qui a les deux mains au sol, commence par prendre appui sur un coude, tandis que le bras reste collé au corps. Il soulève ensuite les pieds, tout en restant en équilibre sur ses mains. Le joueur étend alors le bras pour frapper nettement la cible de la main, tout en restant en équilibre sur l'autre main. La main qui frappe la cible doit toucher le sol avant toute autre partie du corps. Le joueur doit se positionner de sorte que la cible ne soit pas plus loin que le bout de ses doigts lorsqu'il étend le bras.
Collection: Comité international des Jeux d'hiver de l'Arctique

Image d'athlètes s'affrontant au bras de fer aux Jeux d'hiver de l'Arctique
Pour le bras de fer, les joueurs (par deux) s'assoient l'un en face de l'autre sur le sol et se tiennent par le bras droit au niveau des coudes, tandis que, de la main gauche, ils tiennent la cheville droite de l'adversaire. La jambe gauche est étendue et la jambe droite est pliée sur la jambe étendue de l'adversaire. Les compétiteurs tirent continuellement à la hauteur du coude, tout en agrippant la cheville de leur adversaire. Le but est de tirer l'adversaire vers soi ou de faire en suite que la main de l'adversaire touche la poitrine du gagnant.
Collection: Comité international des Jeux d'hiver de l'Arctique

dessin artistique en couleur représentant la traction de la nuque
Pour la traction de la nuque, deux joueurs s'étendent à plat ventre sur le sol et se font face. Une lanière souple de cuir ou une ceinture (sans fixation métallique) attachée en boucle est placée derrière la tête de chaque athlète, au-dessus des oreilles. S'élevant comme pour « faire des pompes », avec seulement les mains et les pieds touchant le sol, les athlètes tirent avec leurs têtes, en s'arc-boutant sur leurs mains placées en avant et en utilisant la force de tout leur corps pour tirer constamment vers l'arrière. Le but est de tirer l'adversaire au-delà d'une ligne tracée entre eux. Une traction réussie détermine le vainqueur.
Collection: Silvia Pecota

Image d'un athlète exécutant des sauts sur les jointures aux Jeux d'hiver de l'Arctique
Pour le saut sur les jointures, l'athlète s'élance en « sautillant » sur le sol, simultanément sur les orteils et les poings, sur un parcours prédéterminé jusqu'à ce qu'il s'écroule. Le corps doit rester au-dessus du sol et monter jusqu'au niveau des coudes avec chaque sautillement, sans que les fesses ne s'élèvent. Le participant qui parcourt la plus longue distance est déclaré vainqueur. Chaque joueur n'a droit qu'à un seul essai.
Collection: Comité international des Jeux d'hiver de l'Arctique

Image des traîneaux en bois par-dessus lesquels les athlètes doivent sauter
Pour le saut de traîneaux, l'athlète, en position debout, saute consécutivement par-dessus dix traîneaux disposés parallèlement sur le plancher du gymnase. À la fin de la rangée, l'athlète se retourne en sautant et recommence à sauter par-dessus les dix traîneaux. Le joueur continue de sauter jusqu'à ce qu'il déplace l'un des traineaux avec n'importe quelle partie de son corps, atterrisse ou décolle sans avoir les deux pieds joints ou tombe. Un maximum de cinq secondes est alloué à l'athlète pour se retourner à la fin de la rangée de dix traîneaux. Chaque joueur a droit à trois essais, et celui au cours duquel le joueur a sauté par-dessus le plus grand nombre de traîneaux détermine le pointage. Le joueur qui a sauté par-dessus le plus grand nombre de traîneaux est déclaré vainqueur.
Collection: Dossier de candidature de South Slave pour les Jeux d'hiver de l'Arctique de 2018

Image d'un athlète participant au triple saut aux Jeux d'hiver de l'Arctique
Pour le triple saut, l'athlète prend son élan debout ou par une course et réalise trois sauts consécutifs. La distance entre les pieds de l'athlète ne doit pas dépasser la largeur des épaules. On détermine le résultat en mesurant la distance la plus courte entre l'arrière de la ligne de départ et le point le plus proche touché par n'importe quelle partie du corps de l'athlète. Si le saut a été bien exécuté, l'arbitre l'indiquera en baissant le drapeau. La ligne de départ est clairement dessinée sur le plancher, d'une couleur différente de celle du plancher.
Collection: Comité international des Jeux d'hiver de l'Arctique

Image de Peter Daniels, entraîneur des Jeux dénés tenant un serpent à neige
Un aspect unique des Jeux dénés est que les entraîneurs et les athlètes donnent des conseils techniques à leurs rivaux et les encouragent durant les compétitions. Les spectateurs qui en sont témoins pour la première fois sont souvent émerveillés par l'esprit sportif et la camaraderie dont font preuve les entraîneurs et les compétiteurs. En fait, un des objectifs collectifs des Jeux dénés est de maintenir les traditions de partage et d'aider les autres athlètes à obtenir les meilleurs résultats possible. Peter Daniels est un entraîneur des Jeux dénés qui partage les histoires et les traditions de ces Jeux pour s'assurer que toutes les générations connaissent leur signification et leur importance.
Collection: Peter Daniels, Fort Smith, T. N.-O.

photo de deux athlètes féminines participant à l'épreuve de la traction au bâton
La traction au bâton a été créée pour pratiquer les techniques de manipulation du poisson. Tout au long de l'hiver, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur, jouer à la traction au bâton permettait d'entraîner la prise, la force ainsi que les techniques de traction utiles pour saisir les poissons glissants et les tirer hors de l'eau. Il fallait une prise suffisamment forte pour les retenir, sans trop les presser. Le geste devait être rapide et souple pour qu'il soit réussi. Cette image montre des athlètes qui concourent à l'épreuve de traction au bâton.
Collection: Peter Daniels, Fort Smith, T. N.-O.

image d'un bâton en bois couvert de graisse utilisé pour la traction au bâton
La traction au bâton est une manière amusante et stimulante pour développer et maintenir une habileté qui contribuait à la survie de la famille. Alors qu'on utilisait traditionnellement de la graisse d'ours pour le jeu, on utilise désormais du Crisco. Cette image montre le type de bâton utilisé pour l'épreuve de la traction au bâton.
Collection: Peter Daniels, Fort Smith, T. N.-O.

photo de deux athlètes s'affrontant à la traction du doigt
Pratiquée dans les campements pendant toutes les saisons, la traction du doigt renforçait les doigts des participants et augmentait leur tolérance à la douleur à des fins très pratiques. Une force supérieure des doigts était inestimable pour le tannage, et pour transporter le poisson au campement, il fallait des doigts forts. Pour transporter plus facilement le plus de poissons possible d'un coup, il faillait rentrer les doigts dans les branchies des poissons. Ceux dont les doigts étaient les plus forts, qui pouvaient tolérer l'inconfort d'un poids additionnel, pouvaient transporter le plus grand nombre de poissons de façon efficiente. Dans l'épreuve de traction du doigt, deux joueurs assis se tiennent par leurs majeurs, l'objectif du joueur qui attaque est de briser l'étreinte du doigt de l'autre joueur ou de tirer le bras du joueur opposé vers l'avant.
Collection: Peter Daniels, Fort Smith, T. N.-O.

photo d'athlète lançant le serpent à neige
Le serpent à neige est né de la chasse aux caribous, aux phoques ou aux lagopèdes où on lançait une lance le long de la surface de la neige. La chasse en hiver n'était pas une tâche facile, et il fallait être proche de la proie pour être en mesure de la tuer. Lorsqu'ils trouvaient la proie couchée sur le sol, les chasseurs dénés habiles s'en approchaient en silence et, d'une distance pouvant atteindre plusieurs centaines de pieds, ils projetaient la lance, ou le serpent à neige, sur la surface de la neige avec beaucoup de force et de précision sur le côté de l'animal endormi. Le serpent à neige peut être tout aussi bien considéré comme un jeu de puissance, mais c'est la technique et la précision du lancer qui comptent, comme le montrent les athlètes lançant le serpent à neige lors des compétitions.
Collection: Peter Daniels, Fort Smith, T. N.-O.

athlètes participant à la poussée de la perche
La vie dans les campements était très éprouvante, et tout le monde devait être fort et être capable de travailler de longues périodes sans se fatiguer. Il n'y avait aucune période dans l'année où les gens pouvaient se permettre de laisser leurs forces et leur endurance diminuer. Ils jouaient à un jeu d'hiver, la poussée de la perche, pour augmenter et maintenir leurs forces et leur endurance. Même si ce jeu était principalement pratiqué par les hommes, les femmes étaient aussi invitées à y participer, car on reconnaissait que la force de tout un chacun était importante pour le groupe. Comme le montre cette image, les épreuves de poussée de la perche mettent en opposition deux équipes de quatre joueurs qui tiennent avec fermeté les extrémités d'une perche d'épinette ou de pin, et chaque équipe essaie de pousser l'autre en dehors d'un cercle délimité.
Collection: Peter Daniels, Fort Smith, T. N.-O.

les membres de deux équipes assis sur le sol avec une couverture entre elles et des musiciens jouant du tambour
On jouait souvent au jeu de mains &?agrave; la fin des chasses fructueuses, apr&?egrave;s le partage de la proie et le festin. Le jeu de mains provient d'un simple syst&?egrave;me de signaux manuels qui a &?eacute;volu&?eacute; jusqu'&?agrave; la version actuelle du jeu qui comprend des signaux tr&?egrave;s complexes exigeant une grande attention au d&?eacute;tail. Deux &?eacute;quipes compos&?eacute;es du m&?ecirc;me nombre de participants s'agenouillent l'une en face de l'autre sur le sol. En cachant leurs mains sous une couverture, entre leurs cuisses ou derri&?egrave;re le dos, les membres de l'&?eacute;quipe qui joue se passent un jeton de main en main tandis que les batteurs et les chanteurs jouent et chantent pour augmenter l'intensit&?eacute; du jeu.
Collection: Peter Daniels, Fort Smith, T. N.-O.



PrécédentSuivant